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Issad Rebrab: « c’est la main invisible qui bloque nos projets qui gère le pays »

Le patron du groupe Cevital, Issad Rebrab, s’exprime sur le blocage de ses projets et dénonce une « main invisible ». S’exprimant sur le plateau de la chaîne française d’information, France 24, l’homme le plus riche d’Algérie estime aussi que c’est la même « main invisible » qui gère le pays.

« Je ne pense pas que le président Bouteflika soit au courant des blocages que nous subissons aujourd’hui en Algérie. Parce que n’importe quel président son souhait c’est la création de richesses », affirme-t-il en réponse à une question portant sur une question concernant la prochaine présidentielle et le 5ème mandat du chef de l’Etat.

Issad Rebrab est relancé sur le même sujet par le journaliste de la chaîne en lui demandant « qui dirige l’Algérie ». « Je me pose aussi la question. C’est une main invisible, celle qui bloque nos projets. Certains disent, mais je ne sais pas, que ce sont certains milliardaires », rétorque-t-il.

Le PDG de Cevital réitère à nouveau son refus de s’engager dans la politique. « Je n’ai pas d’ambition politique. Mon seul but et ma seule ambition, c’est de créer de la richesse et des emplois pour nos jeunes », lance-t-il.

« 95% des Algériens veulent un changement »

Mais Issad Rebrab ne s’est pas gêné de donner son avis sur la situation politique du pays. Selon lui, «le renouveau est souhaitable ». « Aujourd’hui, il faut une autre vision du développement économique du pays. Il est clair que nous avons besoin de nouvelles orientations. Nous ne pouvons pas rester dans la situation actuelle », lance-t-il.

Et d’ajouter : « Plus de 90 à 95% des Algériens veulent un changement. Il y a que 5 à 10% qui veulent la continuité dans une telle situation. Ce sont ceux qui profitent de l’Algérie ». Il précise, dans la foulée, que le plus important, pour lui, est le développement économique du pays, la création d’emplois et de richesse ainsi que la stabilité du pays.

«Parce que s’il y a un dérapage en Algérie, c’est toute la région qui sera déstabilisée. Même l’Europe risque d’être déstabilisée », précise-t-il. Poursuivant, il dénonce aussi le blocage de ses projets qui « met en difficultés certaines des unités du groupe ».

« On se pose la question. C’est une main invisible qui étonne tout le monde. Qui étonne même certaines autorités », explique-t-il. Selon lui, « ce blocage ne profite, certainement pas, à l’Algérie ».

«Le pays a besoin de créer des emplois surtout qu’aujourd’hui nos jeunes sont nombreux à fuir le désespoir et le chômage. Ils partent en Europe. Malheureusement, certains n’arrivent pas à atteindre les côtes européennes. C’est triste », soutient-il, en qualifiant l’avenir économique de l’Algérie « d’intenable ». « L’économie algérienne est dépendante des hydrocarbures. Or, tout le monde est d’accord, y compris nos autorités, pour dire qu’il est indispensable de diversifier l’économie nationale », rappelle-t-il.

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