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Initiative de quatre pays de l’UE pour débloquer la réforme de l’asile

© DR | Union européenne


L’Allemagne, la France, l’Italie et l’Espagne ont lancé une initiative commune pour tenter de débloquer une difficile réforme du système d’asile dans l’UE, plaidant pour une répartition obligatoire des demandeurs d’asile entre Etats avec des exceptions possibles.


Les ministres de l’Intérieur des quatre Etats membres – deux des pays de premières arrivées de migrants et deux des principaux pays de destination – ont émis des propositions dans une lettre adressée aux commissaires européens Margaritis Schinas et Ylva Johansson. Ces derniers sont chargés d’élaborer un « nouveau pacte sur la migration et l’asile », promis par la présidente de la Commission Ursula von der Leyen.

Reconnaissant qu' »une poignée d’Etats membres porte un fardeau excessif« , la lettre datée du 9 avril estime que la réforme « doit créer un mécanisme contraignant pour une distribution équitable selon des critères spécifiques, en particulier quand un Etat membre est soumis à une pression disproportionnée ».

Elle prévoit toutefois que des Etats membres puissent recourir « à d’autres mesures de solidarité que la relocalisation » des demandeurs d’asile, en précisant que cela doit « rester l’exception, et uniquement pour des raisons motivées ».

Ces mesures autres que l’accueil de migrants, non précisées dans la lettre, pourraient prendre la forme de contributions financières ou matérielles.

Cette référence, estime-t-on de source diplomatique, « ménage les inquiétudes » des pays du Groupe de Visegrad (Pologne, Hongrie, République tchèque, Slovaquie), hostiles à l’accueil de migrants sur leur territoire. L’approche commune des quatre plus gros pays de l’UE, « aux positions divergentes depuis 2015« , est « un signal de la capacité de trouver un accord à 27« , juge cette source.

Une autre source européenne souligne aussi une « certaine ouverture » à des alternatives à une répartition obligatoire, alors que cinq ans après la crise migratoire de 2015, les pays de l’UE n’ont pas réussi à se mettre d’accord pour réformer leur système commun d’asile.

Paris et Berlin avaient déjà suggéré fin 2018 d’autoriser des pays à « déroger » à des mesures de répartition obligatoire. La date de la présentation de la réforme reste inconnue en raison de l’épidémie de coronavirus, selon un porte-parole de la Commission.

La pandémie a conduit Malte et l’Italie à fermer leurs ports aux migrants, et de nombreux pays à rétablir des contrôles aux frontières dans l’espace Schengen.

Le système actuellement en vigueur dans l’UE confie le traitement de la demande d’asile au pays d’entrée dans l’Union. Les Etats en première ligne, comme l’Italie, l’Espagne mais aussi la Grèce, réclament plus de solidarité de leurs partenaires européen.

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