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Incarcéré depuis une année: Rachid Nekaz écrit au ministre de la justice, Belkacem Zeghmati

Rachid Nekaz, incarcéré depuis le 4 décembre 2019, à la prison de Koléa dans la wilaya de Tipaza, a adressé, ce mardi 1e décembre, une lettre au ministre de la justice garde des sceaux, Belkacem Zeghmati, publiée sur sa page facebook officielle, qui selon certains médias, a été authentifiée par ses avocats, dont voici le texte intégral:

Monsieur le Ministre,

En aout 2013, en qualité de procureur général de la cour d’Alger, vous avez eu le courage de lancer des mandats d’arrêt internationaux contre l’ancien ministre de l’Énergie et des Mines monsieur Chakib Khelil, sa femme et ses deux enfants, accusés dans l’affaire de corruption dite « Sonatrach 2 ».

En septembre 2015, après l’annulation pour « vice de forme » du mandat d’arrêt lancé contre Chakib Khelil suite à son retour en grâce auprès du président Abdelaziz Bouteflika, vous avez été injustement sanctionnée, limogé et démis de vos fonctions de procureur général de la cour d’Alger.

Aujourd’hui c’est à mon tour en novembre 2020, d’être victime d’une injustice flagrante.

En effet, lors de ma demande de mise en liberté, un juge de la chambre d’accusation de la cour d’Alger a violé la loi, notamment l’article 128 du code de procédure pénale qui interdit de prolonger un mandat de dépôt de façon rétroactive avec 24 heures de retard.

Le renouvellement de ma détention provisoire devait avoir lieu dans un délai de quatre mois à partir de la date de mon incarcération le 4 décembre 2019.

Ce mandat de dépôt de renouvellement a été signé le 05 avril 2020 alors qu’il aurait dû être signé le 04 avril 2020.

Conformément à l’article 128 du code de procédure pénale ma détention est illégale.

Je suis arbitrairement et injustement détenu, depuis 8 mois, au centre pénitencier de Koléa situé dans la willaya de Tipaza.

Le respect strict des procédures judiciaires ainsi que vos compétences reconnues et avérées par de nombreux observateurs et magistrats en Algérie et à l’étranger.

En qualité de ministre de la justice vous avez la charge de l’action et de la gestion des juridictions ainsi que du bon fonctionnement de la justice dans notre pays.

Par conséquent, je vous  demande  de  faire  annuler  la décision illégale et infondée du juge de la chambre d’accusation en date du 11 novembre 2020, de prononcer sa suspension ou révocation pour faute et non-respect de la loi.

Je souhaite que ma remise en liberté soit être ordonnée immédiatement par votre ministère pour vice de procédure.

Cela  n’est  pas  une  faveur, ni  une  grâce  que  je  vous  demande  mais simplement et uniquement l’application de la loi en vertu de l’article 128 du Code de procédure pénale.

Dans l’attente d’une réponse favorable, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mes sentiments distingués.

Rachid Nekkaz
 

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