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Image humiliante d’Ahmed Ouyahia au cimetière : Le gouvernement accuse les médias audiovisuels

© DR | ministre de la Communication Ammar Belhimer
© DR | Ammar Belhimer, ministre de la communication


Le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Amar Belhimer, dénonce la couverture médiatique, notamment audiovisuelle, de l’enterrement de Me Laifa Ouyahia, frère de l’ancien premier ministre, Ahmed Ouyahia.


« La couverture médiatique, notamment audiovisuelle, de l’enterrement de Me Laïfa Ouyahia, frère du prévenu Ahmed Ouyahia, a donné une image qui n’honore ni le métier de journaliste ni le peuple qu’on est censé servir, un peuple connu pour l’ancrage de ses valeurs de compassion devant la mort et de tolérance», affirme le ministre dans une déclaration à l’agence APS.

Amar Belhimer souligne, dans ce sens, qu’outre « qu’elles consacrent le procédé indigne de l’humiliation, les images d’un ancien chef de gouvernement menottes aux poignets, éprouvé et abattu par la perte de son frère, exhibé dans un spectacle indigne relèvent de l’indécence morale ».

Il rappelle, dans ce sens, l’image similaire d’une volonté d’humilier l’actuel président, Abdelmadjid Tebboune, lors de l’enterrement en juillet 2017 à El Alia de feu Réda Malek. Abdelmadjid Tebboune était à l’époque premier ministre. « Ces précédents témoignent malheureusement de deux grands maux qui donnent la mesure de la pauvreté du capital humain dans notre secteur: la déficience de la chaîne de valeurs éducatives et l’exercice médiocre de la profession », déplore-t-il.

Et d’ajouter : « Au cœur des valeurs éducatives qui régulent et cimentent les sociétés harmonieuses nous retrouvons, invariablement, le respect. Ce dernier commande de traiter avec de grands égards et à ne pas porter atteinte à qui ou à quoi que ce soit. Et ce, d’autant plus qu’au delà de tout voyeurisme, le droit l’impose ».

Le respect du droit à l’image

Le ministre rappelle aussi dans la foulée « qu’au cœur du droit, il y a ce que les juristes apprennent dès la première année au titre des fondamentaux du droit civil: le droit à l’image, entendu comme étant le droit sacré dont chacun dispose sur sa propre personne et ce, quelle que soit sa conditions sociale, comme le droit à l’intégrité physique et morale, le droit au respect de la vie privée, le droit à la dignité humaine »

L’utilisation de l’image d’un prévenu, de surcroît personnalité publique, explique-t-il, nécessite son autorisation expresse et spéciale, quel que soit l’espace et les circonstances où elle se produit. «La protection de l’image est ainsi garantie dans les lieux privés comme dans les lieux publics », souligne-t-il.

Amar Belhimer critique également indirectement l’administration pénitentiaire qui n’a pas garantie les droits d’Ahmed Ouyahia. « Aussi, l’administration pénitentiaire doit garantir à tout détenu le respect de sa dignité et de ses droits contre toute atteinte, y compris médiatique », lance-t-il, portant, en conclusion, un jugement sur le secteur de la presse.

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