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Ils sont à leur 9e jour de grève de la faim, l’état de santé des 23 manifestants « se détériore »

Les 23 manifestants arrêtés le samedi 3 avril entament ce jeudi leur 9e jour de grève de la faim. Selon l’avocate Aicha Zamit, membre du collectif de défense des détenus, qui leur a rendu visite hier à l’établissement pénitentiaire d’El Harrach, l’état de santé des grévistes se détériore mais ils refusent d’arrêter leur protestation.

« Je leur ai rendu visite hier après-midi plusieurs d’entre eux souffrent d’hypoglycémie et de chutes de tension mais ils ont tout de même refusé d’être placés sous perfusion pour ne pas rompre leur jeûne », nous a déclaré l’avocate.

Poursuivis pour “incitation à attroupement non armée”, ” attroupement non armée”, “atteinte à l’unité nationale” et “outrage à corps constitué”, les 23 détenus sont entrés en grève de la faim pour protester contre leur « détention arbitraire ».

Selon Aicha Zamit, les avocats ont essayé de les dissuader d’entamer cette grève d’autant plus que la programmation de leur procès risque de prendre longtemps. Cependant, la défense reste optimiste quant à une prochaine libération. « Nous avons fait appel de la décision de leur placement sous mandat de dépôt. La chambre d’accusation près la Cour d’Alger devra programmer leur dossier pour trancher sur leur libération ou leur maintient en détention bientôt »,  nous a précisé Aicha Zamit.

« Vive inquiétude »

L’entrée en grève de la faim des 23 manifestants inquiète l’opinion publique qui suit de près leur affaire en espérant une réaction rapide de la part des autorités judiciaires.

La Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH) a exprimé ce jeudi 15 avril sa « vive inquiétude » à l’égard du sort de 23 détenus d’opinion en grève de la faim.

« La LADDH est d’autant plus préoccupée que les cas tragiques du journaliste Mohamed Tamalt et du Docteur Kamel-Eddine Fekhar, morts en détention, sont encore dans le souvenir des Algériens comme des exemples des conséquences dramatiques de l’arbitraire et de l’absence de respect pour la vie humaine », a indiqué la LADDH dans un communiqué.

« La LADDH appelle, une fois de plus et avec la plus grande insistance, à la libération immédiate des détenus en grève de la faim ainsi que tous les autres détenus arrêtés dans le cadre du Hirak », ajoute la même source.

Pour rappel, les 23 manifestants ont été arrêtés samedi 03 avril à Alger après avoir pris part à une tentative de marche. Ils ont été placés en garde à vue avant d’être présentés lundi devant les procureurs de la république puis les juges d’instruction près les tribunaux de Bainem (Bab el Oued) et Sidi M’hamed qui ont ordonné leur placement sous mandat de dépôt.



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