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Il reçoit un coup dur : Zeghmati joue et perd lourdement

 Le bras de fer engagé, depuis aujourd’hui, par les magistrats avec le ministre de la justice, Belkacem Zeghmati est historique. C’est une première dans l’histoire de la justice algérienne.

Un précédent qui risque de fragiliser gravement le premier responsable du secteur qui est présenté, depuis son intronisation, comme celui qui libérera la justice de toutes les interférences. Il n’en fut rien ou presque. Quelques mois après sa nomination problématique à la tête du ministère de la justice, l’homme, dont le seul fait d’arme est l’émission d’un mandat d’arrêt international contre Chakib Khellil, ancien ministre de l’énergie, vient de récolter les méfaits de sa politique.
Il a réussi à se mettre sur le dos tout le corps des magistrats, leur syndicat et même les membres de conseil supérieur de la magistrature. Jamais un ministre de la justice n’a réussi une telle « prouesse ». A tort ou à raison, on n’en sait rien pour l’instant des dessous de cette contestation, Belkacem Zeghmati semble avoir trop secoué la fourmilière.
Il provoque ainsi une perte de confiance avec l’ensemble de la corporation des magistrats. Ces derniers, contestant à la fois ses dernières décisions et son comportement hautain, viennent de paralyser tous les tribunaux et Cours du pays. En dépit de sa contre-attaque en rappelant au SNM, dans un communiqué rendu public samedi soir, les dispositions de la loi interdisant aux juges de faire grève, le ministre n’a pas été écouté.

« Le bluff de la lutte anti-corruption »

L’adhésion à la grève a été massive (96% de participation). Même à Tindouf où l’un des membres du conseil national du SNM s’est démarqué de l’action du syndicat, la grève a été suivie et le concerné est sanctionné par l’organisation qui a décidé de geler son adhésion en attendant son transfert devant le Conseil de discipline. « Le bluff de la lutte anti-corruption » Les magistrats ont battu en brèche toute la campagne médiatique menée par les tenants du pouvoir et par Zeghmati, lui-même, autour de la libération de la justice.
Il dénonce surtout la mainmise du pouvoir exécutif sur le pouvoir judiciaire, et appellent par conséquent à l’indépendance de la justice. « Justice libre et indépendante ! » et « pour une justice indépendante et démocratique ! », scandent les magistrats, à l’issue de la réunion du SNM, tenu samedi dernier.
Ce mouvement de grève constitue, en tout cas, un coup dur pour Belkacem Zeghmati qui, depuis son installation « illégale » selon la constitution à ce poste, tente de se présenter comme le « libérateur de la justice ». Le communiqué du SNM dévoile, finalement, la face cachée du ministre qui agirait visiblement beaucoup plus selon la logique de vengeance que par volonté d’instaurer une justice fonctionnant selon les règles de Droit.

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