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Il a dénoncé des entités non constitutionnelles : Gaïd Salah impose la démission immédiate de Bouteflika

Nouveau tournant dans la crise politique actuelle. Après un échange « d’amabilités à distance », l’armée et la présidence, où ceux qui la contrôlent, se déclarent la guerre publiquement. En effet, le chef d’état-major de l’ANP ne reconnait pas l’autorité d’El Mouradia et ordonne l’application immédiate des articles « 7,8 et 102 de la Constitution ». Il impose ainsi la démission du président Bouteflika.

 
«Nous estimons qu’il n’y a plus lieu de perdre davantage de temps et qu’il faut appliquer immédiatement la solution constitutionnelle proposée, à savoir la mise en application des articles 7, 8 et 102 et entamer le processus garantissant la gestion des affaires de l’Etat dans le cadre de la légitimité constitutionnelle », explique le Général de Corps d’Armée Ahmed Gaïd Salah, Vice-Ministre de la Défense Nationale, Chef d’Etat-Major de l’ANP dans un long communiqué rendu public aujourd’hui.
Ayant présidé une réunion au siège de l’Etat-Major de l’ANP dans le cadre de suivi des développements relatifs à la proposition formulée par l’Armée Nationale Populaire, visant la mise en application des articles 7, 8 et 102 de la Constitution, Ahmed Gaïd Salah dénonce des entités non constitutionnelles.
« Alors que le peuple algérien attendait avec impatience la satisfaction de ses revendications légitimes, parut en date du 1er avril un communiqué attribué au Président de la République, alors qu’en réalité il émanait d’entités non constitutionnelles et non habilitées, ayant trait à la prise de décisions importantes concernant la phase de transition. Dans ce contexte particulier, nous confirmons que toute décision prise en dehors du cadre constitutionnel est considérée comme nulle et non avenue », lit-on dans ce communiqué.
Ahmed Gaïd Salah évoque des « réunions suspectes tenues clandestinement pour comploter contre les revendications du peuple et adopter des pseudo-solutions en dehors du cadre de la Constitution afin d’entraver les démarches de l’Armée Nationale Populaire et ses propositions de sortie de crise et, partant, exacerber la situation et la rendre plus compliquée. Tout ceci est entrepris en coordination avec les entités non-constitutionnelles ».
« Toutefois, certaines de ces parties se sont manifestées, tentant vainement de nier leur présence dans ces réunions et induire l’opinion publique dans l’erreur, malgré l’existence de preuves irréfutables attestant ces réalités malveillantes », explique-t-on dans le même communiqué.
Et d’ajouter : « Aussi, notre décision est claire et irrévocable. Nous soutiendrons le peuple jusqu’à ce que ses revendications soient entièrement et totalement satisfaites. Etant le fils du peuple et partant de la responsabilité historique qui m’incombe, je ne pourrai que m’aligner sur ce peuple, dont la patience n’a que trop duré et qui a tant souffert des différentes épreuves, car il est temps pour qu’il recouvre ses droits constitutionnels légitimes et sa pleine souveraineté ».

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