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Hirak : Alger citadelle interdite, mobilisation à Tizi Ouzou et Bejaia et répression à Bouira


La 120e marche du Hirak n’a pas eu lieu à Alger. Comme pour les 117e, 118e et 119e manifestations du mouvement populaire, aujourd’hui encore, la capitale était tout simplement une citadelle interdite. La présence d’un impressionnant dispositif policier dans les quatre coins d’Alger-Centre a eu, encore une fois, l’effet dissuasif pour les manifestants qui affluaient en force sur les rues d’Alger par le passé.


En effet, rien n’a changé par rapport aux derniers vendredis. Plusieurs dizaines de policiers et de leurs véhicules étaient visibles dans les différentes rues et place de la capitale. La place du 1e mai, la rue Hassiba Ben Bouali, la Grande poste et même les quartiers populaires ont été quadrillés durant toute la journée.

À Alger centre, les policiers ont procédé a des contrôles des d’identités et des fouilles corporelles sur des personnes soupçonnées d’appartenir au hirak notamment les jeunes. Un citoyens qui prenait des photos des édifices et monuments s’est vu subtilisé son téléphone par une policière en civile et a supprimé certaines photos jugées controversées avant de lui restituer son smartphone.

Craignant visiblement une sortie des manifestants au niveau des quartiers populaires, les services de sécurité ont déployé une partie de leur dispositif à proximité des mosquées. Cette présence a certainement dissuadé les manifestants potentiels d’improviser une quelconque action. Contrairement à Alger, des foules impressionnantes ont pris part aux marches du Hirak à Tizi Ouzou et à Bejaia.

Des nombreux manifestants des wilayas limitrophes, dont Boumerdes et Alger sont déplacés à la ville des genets pour prendre part à cette mobilisation du Hirak. Les marcheurs dans ces deux villes ont notamment exprimé le rejet des élections législatives, prévues pour le début de la semaine prochaine. Ils ont aussi repris en chœur les slogans habituels du mouvement populaire, tout en exigeant la libération des détenus d’opinion, dont le nombre dépasse les 214 personnes qui croupissent dans les prisons.

© DR | un manifestant touché à l’oeil lors de la 120e marche du Hirak à Bouira.

A Bouira, en revanche, c’est la répression qui s’est abattu, pour la deuxième semaine consécutive, sur les manifestants empêchés de marcher dans la ville. Selon des témoins sur place, il y a eu même des blessés parmi les protestataires, dont un jeune a été touché à l’œil par un projectile. Cette interdiction n’a pas dissuadé les habitants de la ville de Hizer, au nord de Bouira d’organiser une imposante marche, en reprenant là aussi les mots d’ordre du Hirak.

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