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Grève générale : des marches pour rallier les commerçants à Alger

L’opposition à la tenue de la présidentielle du 12 décembre prochain prend de nouvelles formes. La grève générale, enclenchée depuis dimanche dernier, revêt un enjeu majeur pour les Hirakistes. C’est pourquoi, ils tentent de convaincre les commerçants à adhérer à ce mot d’ordre qui a été respecté massivement, notamment en Kabylie.

A Alger, ville où la grève générale n’a connu qu’un suivi mitigé, les partisans de cette action ont improvisé des marches pour tenter de convaincre les commerçants hésitants à rejoindre le mouvement. Des citoyens acquis au principe de la grève générale comme moyen de pression pacifique pour exiger l’annulation de ce scrutin, imposé contre la volonté de la majorité du peuple, ont investi les rues de la capitale à cet effet.

Arborant l’emblème national, les manifestants ont scandé des slogans hostiles à la présidentielle et aux tenants de cette solution. Ils ont défilé dans les rues en brandissant des pancartes et en entonnant à vive voix des chansons du Hirak dans l’espoir de rallier les commerçants hésitants à baisser rideaux et de les convaincre à rejoindre le mouvement de grève largement suivi dans les autres wilayas, pas uniquement en Kabylie, comme certaines voix tentent de le faire croire à l’opinion.

Au premier jour du débrayage, plusieurs marches en soutien à cette action ont été organisées dans différents quartier de la capitale. A El Harrach, les étudiants de l’Ecole nationale polytechnique, l’Ecole nationale supérieure d’informatique et l’Institut national supérieur d’agronomie ont organisé une marche dans ce quartier de la banlieue d’Alger. Au centre de la capitale, des manifestants ont entamé une marche à la Grande poste et à la place Audin pour appeler les commerçants à baisser rideau. Ils ont été vite dispersés par la police.

A Ben Aknoun, un groupe de citoyens a tenu un rassemblement appelant au suivi de la grève. Aujourd’hui encore, les partisans du mouvement de grève, particulièrement les étudiants qui sont à l’avant-garde de cette action civique, ont organisé des marches et des rassemblements pour exiger le respect du mot d’ordre de la grève. Les étudiants de l’université des sciences et technologies, USTHB, ont organisé une marche contre l’élection présidentielle à l’intérieur même de la faculté.

De leur coté, les étudiants de la fac centrale ont entamé une marche en direction de la Grande poste pour contrecarrer une marche des pros-élection. Mais ils ont été vite dispersés violemment par la police. Il y a eu de nombreuses arrestations, selon des témoins sur places.

Malgré le taux de suivi mitigé de la grève générale, la situation dans la capitale demeure tendue. Les services de sécurité, en civil et en uniforme, sont sur le qui-vive. Au moindre mouvement ou attroupement, ils interviennent pour disperser les manifestants et interpeller des citoyens qui sont systématiquement embarqués.

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