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France: les manifestations contre la loi de sécurité globale se poursuivent

Les manifestations contre la loi de sécurité globale dont l’article 24 prévoit d’interdire de filmer les forces de l’Ordre, se sont poursuivies en France pour le deuxième samedi consécutif. A l’image de la semaine dernière, des heurts avec la Police ont eu lieu. Plusieurs interpellations et blessés ont été enregistrés.

Selon le ministère de l’Intérieur français, 52 350 individus ont participé aux manifestations qui ont eu lieu un peu partout en France, dont 5.000 à Paris. Des chiffres en recul, selon le ministère qui a compté 133 000 manifestants dont 46 000 à Paris samedi dernier.

Les marches ont commencé en début d’après-midi et se sont poursuivies jusqu’à tard le soir. Tout au long, des incidents ont été enregistrés. Des heurts avec la police ont eu lieu. 64 interpellations ont été enregistrées ainsi que des blessés dont 8 parmi les forces de l’Ordre, toujours selon le ministère de l’Intérieur.

De son coté, l’AFP a rapporté plusieurs actes de vandalisme. Selon l’agence de presse, plusieurs vitrines, dont celles d’un supermarché, d’une agence immobilière et d’une banque, ont été endommagées tandis que multiples véhicules et barricades ont été incendiés.

« Les casseurs cassent la République. Soutien à nos policiers et nos gendarmes, une nouvelle fois très violemment pris à partie. 64 interpellations. Parmi les blessés, 8 forces de l’ordre. Leur courage et leur honneur forcent le respect de tous », a écrit, à 19:42 le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

Le parquet de Paris a lui fait état de 30 personnes arrêtées dont 19 ont placées en garde à vue. Ces chiffres ont été communiqués à 18h alors que les manifestations se poursuivaient encore.

Ayant coïncidé avec la journée nationale de mobilisation contre le chômage et la précarité, d’autres mouvements se sont joints aux marches de ce samedi. C’est pourquoi, les marches contre la sécurité globale baptisées « marches des libertés » se dérouleront dorénavant sous le nom des marches « des libertés et des justices », car elles vont souvent se tenir « en convergence avec les actions menées dans le cadre de la journée nationale contre le chômage et la précarité », rapporte l’AFP.

Réécriture de l’article 24

Face à cette mobilisation citoyenne, la majorité parlementaire a annoncé le 30 novembre que l’article 24 interdisant de filmer les force de l’Ordre sur le terrain sera “complètement réécrit”. Mais, cela n’a pas réussi à absorber la colère de la rue qui réclame la suppression définitive de l’article voire l’annulation de la loi qui a été adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale le 24 novembre dernier.

En effet, dans la proposition de loi d’autres articles dérangent en plus de l’article suscité. C’est le cas de l’article 21 qui prévoit un élargissement de l’accès aux images des caméras de vidéosurveillance aux forces de l’Orde. Et l’article 22 qui compte élargir l’utilisation des drones pour, notamment, la « sécurisation » des manifestations.





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