Le Parlement a adopté, ce jeudi 15 avril, la loi de sécurité globale. L’article 24 qui prévoyait d’interdire de filmer les forces de l’Ordre en opération a également obtenu le feu vert des députés, rapporte l’AFP.
En effet, l’Assemblée nationale a aujourd’hui voté ce texte soutenu par le ministère de l’Intérieur par 75 voix contre 33, et ce, malgré les vives contestations de la part des défenseurs des libertés publiques qui ont mené plusieurs manifestations dans toute la France.
Suite au vote de ladite loi, l’un des co-rapporteurs du parti politique, la République en marche (LREM), Jean-Michel Fauvergue a déclaré, qu' »il a été assez aisé et pour tout dire assez rapide de se mettre d’accord« .
✅ Adoptée !
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) April 15, 2021
Je salue l’adoption définitive de la proposition de loi pour une sécurité globale préservant les libertés, portée par les députés @AliceThourot et Jean-Michel Fauvergue.
👉 Une avancée inédite dans le renforcement du continuum de sécurité de notre pays. pic.twitter.com/QMrTNhy4m9
« L’article 24 a fait naître du bruit, de la fureur et de l’incompréhension« , a relevé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, se disant toutefois « heureux qu’il existe toujours« .
La gauche a elle exprimé sa volonté de saisir le Conseil constitutionnel. Le député du parti politique, la France insoumise (LFI), Ugo Bernalicis, a lui défendu sans succès une motion de rejet du texte. Son collègue Alexis Corbière a critiqué « un texte d’insécurité globale car il jette de la suspicion sur la police » et empêche également la « critique citoyenne« .
« Atteinte à la liberté d’informer »
Pour rappel, l’article 24 introduit dans la loi de sécurité globale portant interdiction de filmer et de diffuser des images des forces de l’Ordre, a suscité de vives réactions chez les opposants, considérant cet amendement comme une atteinte « à la liberté d’informer« , plusieurs manifestations avaient éclaté au centre de Paris ainsi que dans toute la France. Plus de 133 000 manifestants dont 46 000 à Paris avaient protesté contre ladite loi, selon les chiffres avancés par le ministère de l’Intérieur français.