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FFS: des militants se rebiffent et décident de réintégrer le PAD

© DR | Militants du FFS en réunion à Yakouren (Tizi-Ouzou)


Rien ne va plus au FFS. Alors que le conflit opposant la nouvelle direction à Belkacem Benameur qui tient toujours le siège du parti ne cesse de se durcir, des militants des fédérations du centre se rebellent à leur tour.

Ces derniers chargent ceux qu’ils appellent les « clans ». Réunis, samedi dernier à Yakouren dans la wilaya de Tizi Ouzou, ils annoncent d’emblée la mise en place d’un collectif de suivi et de coordination chargé de poursuivre les activités du FFS au sein du PAD.

Une décision qui contredit carrément la position de l’actuelle direction qui avait décidé, rappelons-le, de se retirer de l’initiative du PAD lancé en juin 2019. Tout en appelant au boycott « actif et massif du référendum du 1er novembre prochain », ces militants se présentant comme des représentants des fédérations du centre, critiquent aussi les positions de la nouvelle direction.

Ils l’accusent d’ailleurs de jouer le jeu de pouvoir. « Aujourd’hui, le pouvoir tente par tous les moyens machiavéliques de réduire l’opposition à de simples faire valoir pour décorer sa vitrine et son image auprès l’opinion nationale et internationale, tout en minant de l’intérieur les partis résistants, et le FFS n’a pas échappé à cette machine du pouvoir », lit-on dans la déclaration rendu publique aujourd’hui.

Pour les signataires, « le FFS ne cesse de payer chèrement cette perversion de son noble combat ». « Pendant que notre parti a plus que jamais besoin de se ressouder et rassembler toutes les énergies militante, cette direction préfabriquée instaure le clanisme et encourage la course effrénée aux postes dans la perspective d’un quota aux futures échéances électorales qu’organiserait ce pouvoir illégitime et que les militants(es) rejettent d’ors et déjà », dénoncent-ils, s’en prenant au passage à « ces pratiques claniques et à cet opportunisme destructeur ».

Estimant que le « FFS est menacé dans son existence », les participants à cette rencontre dénoncent également « des adeptes de la mangeoire ». « Plusieurs groupes se revendiquent de notre parti mais certains n’hésitent pas à quémander de manière officielle des strapontins à travers un dialogue inclusif avec un régime finissant qui a pour seul objectif, celui d’assurer sa régénérescence afin de se pérenniser au pouvoir, l’anéantissement du multipartisme par tous moyens machiavéliques possibles, et continuer dans sa politique de confiscation du droit du peuple algérien à l’autodétermination », lit-on dans cette déclaration.

Selon eux, face à cette « situation de division, de conflits, d’égos de personnes et pour éviter la dislocation et la disparition du FFS et lui redonner vie, en étant dignes de son histoire, nous sommes déterminés à remettre les idéaux du FFS au centre de son combat et rendre espoir aux militants».

Dans ce sens, ils précisent que la base militante du FFS « appelle à l’unité ». C’est pourquoi, ajoutent-ils, il faut « prendre des initiatives fortes ». « Il s’agit de lancer des initiatives de rassemblement des énergies en rapprochant les uns des autres, pour reconstruire notre unité dans une démarche commune, lancer une initiative forte pour rassembler la base et sauver le FFS », indique-t-on.

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