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Exigeant la « libération des détenus », les avocats revendiquent « un Etat civil et non militaire »

Dénonçant les jugements arbitraires dont ont fait l’objet les détenus d’opinions, les robes noires sont sortis par milliers dans plusieurs wilayas, ce jeudi 11 juillet en réponse à l’appel de l’union nationale des barreaux d’Algérie (UNBA) pour exiger l’indépendance de la justice. A Alger, des centaines d’avocats ont investi les rues de la Capitale pour protester contre le despotisme de la justice « du téléphone ».

 
Les avocats l’ont fait et ont réussi à marcher à Alger. Vêtus de leurs robes noires et hissant des banderoles hostiles au pouvoir en place des centaines d’avocats ont tenu un rassemblement devant le tribunal de Sidi M’hammed avant de marcher vers le siège de l’APN scandant « Djazaïr horra démocratia », « système dégage ».
Faisant fi de la dernière mise en garde l’état-major, les avocats ont maintenu le slogan appelant à un Etat civil et militaire. Un slogan qui a vraisemblablement dérangé Gaid Salah, pour qui, cette revendication est une « idée empoisonné dictée par des cercles hostiles à l’Algérie ». « Nous sommes sortis aujourd’hui pour dénoncer l’arbitraire de la justice et la violation des lois de la République. Des citoyens sont jetés en prisons alors qu’ils n’ont commis aucun délit. Ils ont seulement exprimé leur refus de la feuille de route du pouvoir. C’est leur droit le plus absolu. Nous demandons la libération immédiate de tous les détenus d’opinion. L’Etat n’appartient à Gaid salah mais au peuple », fulmine l’un des avocats manifestants.
« Halte à la justice du téléphone », « halte au régime des issabat », « libérez la justice », ont scandé à gorges déployés les avocats. « Nous marchons pour dire qu’on en marre de ce régime et ses manoeuvres despotiques qui ne servent nullement les interêts du peuple et de son pays. Nous réclamons un réel changement de la situation et non un semblant de changement. J’adresse un message au tenants du pouvoir. Laissez le peuple décider de son avenir et celui de ses enfants. Libérez le moudjahid Lakhdar Bouregâa. Libérez l’avocat Salah Dabouz et tous les détenus d’opinion. Nous ne voulons pas d’un Etat militaire mais un Etat libre et démocratique », ajoute un autre avocat.
La police a, par ailleurs, tenté d’empêcher les avocats rassemblés devant le siège de l’APN, d’atteindre la Grande Poste, en vain. Les hommes et et les femmes en robe noires ont forcé le cordon sécuritaire et on réussi à poursuivre leur marche.
Des rassemblements et des marches ont également lieu dans plusieurs autres wilayas pour réclamer la libération de la justice des mains de ce pouvoir honni qui ne lésine pas sur les moyens pour casser le mouvement et étouffer les voix d’opposition.

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