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Evènements de Tinzaouatine : dix députés du sud avaient alerté le Premier ministre en Mars dernier

© DR | Tinzaoutine, manifestation violemment réprimé par la gendarmerie


Les évènements qui ont secoué, aujourd’hui, la région frontalière de Tinzaouatine où un manifestant a trouvé la mort ont été prédit par dix députés du sud en mars dernier.

En effet, des élus représentant les circonscriptions électorales d’Illizi, de Tamenrasset et d’Adrar ont saisi le Premier ministre par une lettre officielle.

Dans ce document, ils ont dénoncé « l’attitude irresponsable de certains éléments de l’armée nationale au niveau des régions frontalière ». « (…) Malheureusement, monsieur le premier ministre les agissements improvisés et irresponsables de certains éléments de l’institution militaire pourraient réduire à néant ce qui a été bâti par des protecteurs des frontières qui ont œuvré à mettre en place un climat de confiance avec les habitants des zones frontalières », précise ces députés dans leur missive adressé à Abdelaziz Djerrad.


Ils rappellent, lit-on dans le même document, le tragique incident qui s’est produit en mars dernier dans la région de Tinzaouatine. « Les habitants de la commune de Tinzaouatine ont procédé, en date du 05 mars 2020, à la fermeture du siège de l’APC, des commerces et des administrations en guise de protestation contre le meurtre d’un jeune deux jours auparavant (le 03 mars 2020) dans un point de contrôle frontalier de l’armée. Ce jeune qui était à bord d’un véhicule chargé de quelques produits alimentaires a été tué alors qu’il a respecté les ordres donnés », affirment-t-ils.

Et d’ajouter : « nous dénonçons ces agissements qui n’ont aucun lien avec la valeur de l’institution militaire. Nous demandons la punition des responsables ». Les signataires de cette missive ont invité le Premier ministre à « adresser des instructions aux unités militaires qui patrouillent dans la région à améliorer leurs relations avec les citoyens locaux, à respecter la circulation des personnes et à faire la différence entre les citoyens normaux et les contrebandiers ».

Ces représentants de l’extrême sud du pays exigent aussi « de revoir les barrages sécuritaires, l’ouverture des couloirs pour le déplacement des nomades à la recherches d’endroit idéal pour faire paitre leur bétail et la nécessité de résoudre la problématique des dépassements répétitifs et les saisines arbitraires des biens des voyageurs».

Les députés ont question ont également émis une série de revendication à caractère économique, dont la promotion des cadres locaux à travers leur nomination à des postes de responsabilité au sein de l’Etat, la facilitation des investissements et l’amélioration des conditions socioéconomiques des zones frontalières.

Pour rappel, le MDN a démenti, ce lundi après-midi, l’accusation portée contre les éléments de l’armée, selon laquelle, ils auraient tiré à balle réelle contre des manifestants, blessant grièvement un d’eux.

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