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Euro: l’Angleterre envoie l’Allemagne au tapis

L’Angleterre s’est qualifiée pour les quarts de finale de l’Euro de football en battant l’Allemagne 2 à 0, mardi au stade de Wembley à Londres. Avec ce succès, la sélection des trois lions met fin à la suprématie allemande en compétition officielle sur l’Angleterre.

Avec deux buts de Raheem Sterling et Harry Kane, l’Angleterre a fait plier l’Allemagne 2 à 0 mardi à Londres en huitième de finale de l’Euro, avec une prestation pleine de promesse pour la suite de la compétition.

Les hommes de Gareth Southgate n’ont toujours pas encaissé le moindre but dans la compétition et se placent désormais parmi les grands favoris après l’élimination du Portugal, de la France et de l’Allemagne, d’autant que les demi-finales et la finale auront lieu dans leur stade fétiche de Wembley, où plus de 40.000 spectateurs en liesse étaient présents mardi.

La feuille de match avait réservé une demi-surprise, confirmant les rumeurs dans la presse au sujet d’un changement de système pour les Anglais. Après avoir joué ses huit derniers matches, dont tout le premier tour, à quatre en défense, Gareth Southgate a fait le pari d’une défense à trois centraux. Un système miroir de celui de son adversaire et destiné à endiguer les montées de Joshua Kimmich à droite et de Robin Gosens à gauche.

Un choix tactique tout à fait défendable mais qui a fait lever les yeux au ciel à plusieurs experts en plateau par son côté « passif ». Il s’est pourtant révélé particulièrement judicieux.

Kane débloque son compteur

Tout d’abord parce que l’équipe d’Angleterre a montré beaucoup d’énergie et de courage dans sa façon de défendre en avançant, ce qui lui a donné le contrôle du match, l’Allemagne cherchant le coup dur en contre.

Offensivement aussi, dès que l’Angleterre avait la balle, Kieran Trippier à droite venait se placer dans un rôle d’ailier longeant la ligne de touche, pour faire reculer la défense allemande et donner un peu plus d’espace à ses milieux.

Wembley ne s’y est pas trompé, acclamant aussi fort les ballons récupérés ou les actions adverses avortées que les coups de pied arrêtés offensifs ou les occasions.

Le premier but est d’ailleurs venu d’une belle projection collective vers l’avant alors que le rythme du match semblait retomber à un quart d’heure de la fin.

Raheem Sterling a reçu le ballon à 40 mètres du but et a impulsé une offensive avec un relais de Harry Kane, qui a remis à Jack Grealish en retrait. Le milieu de terrain a décalé Luke Shaw sur son aile gauche dont le centre à ras de terre a retrouvé Sterling pour un but de tableau noir (1-0, 75e), son troisième dans cet Euro.

Quelques minutes plus tard, un autre bel enchaînement a mis Grealish sur orbite côté gauche et son centre dosé a trouvé Kane aux six mètres qui a enfin débloqué son compteur de la tête (2-0, 86e).

Impeccable Pickford

Dans la joie du buteur, il y avait évidemment la joie de donner un avantage probablement définitif, tout le plaisir de vaincre le signe indien contre un adversaire qui a si souvent frustré les Three Lions, mais aussi le soulagement de vaincre sa propre malédiction.

Ce succès souffre en tout cas peu de contestations. Sterling, d’une frappe de plus de 20 mètres bien repoussée par Manuel Neuer (16e), Harry Maguire, d’une tête non cadrée (27e) et Kane, qui aurait ouvert le score sans une intervention in extremis de Matts Hummels (45+1) avaient donné un avantage aux points aux Anglais.

Les Allemands avaient pourtant aussi eu leurs cartouches, mais ils sont tombés sur un Jordan Pickford décidément impeccable depuis le début de la compétition. Le gardien d’Everton, pas toujours aussi impérial en club, a bien bloqué une tentative de Timo Werner (32e) à l’image de ses productions à Chelsea, et il a surtout eu un magnifique réflexe à la 48e pour conserver le 0-0 sur une frappe de Kai Havertz qu’il a déviée au-dessus de sa barre.

Pour Gareth Southgate, cette victoire marque la fin de 25 ans de traumatisme lié à son tir au but raté contre les Allemands qui avait brisé les rêves anglais à leur Euro-1996 au stade des demi-finales.

Pour Joachim Löw, en revanche, c’est la fin d’un mandat de 15 ans très riche, mais sans doute trop long de quelques exercices avec la sortie au premier tour du Mondial russe en 2018 et cette élimination qui reste inférieure aux standards d’une équipe habituée des derniers carrés.

Avec AFP

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