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Ethiopie: Abiy se félicite du remplissage « historique » du barrage sur le Nil

© DR | Barrage de la renaissance en Ethiopie

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a qualifié mercredi d' »historique » le remplissage, au niveau prévu pour la première année, du réservoir du barrage géant qu’elle construit sur le Nil et qui est source de vives tensions avec l’Egypte et le Soudan, ses voisins situés en aval.


« La fin de la première phase de remplissage est un moment historique qui témoigne de l’engagement des Ethiopiens en faveur de la renaissance de notre pays« , a déclaré M. Abiy, prix Nobel de la Paix 2019, dans un communiqué lu à la télévision d’Etat.

L’Ethiopie avait annoncé mardi que le réservoir s’était rempli, sous l’effet des pluies saisonnières, au niveau attendu pour la première année. Suffisamment d’eau s’est accumulée pour pouvoir tester les deux premières turbines, une étape cruciale pour que le barrage puisse commencer à produire de l’énergie.

« Le fait que nous avons atteint cette étape clé par nos propres efforts quand personne d’autre ne croyait en notre capacité à mener à bien de telles initiatives rend ce moment encore plus historique« , a insisté M.Abiy.

Appelé à devenir la plus grande installation hydroélectrique d’Afrique, le Grand barrage de la Renaissance (Gerd), construit sur le Nil Bleu (qui rejoint au Soudan le Nil Blanc pour former le Nil), est une source de forte tensions avec l’Egypte depuis 2011.

L’Ethiopie estime que le Gerd est essentiel pour son développement économique, alors que l’Egypte – dont l’irrigation et l’eau potable dépendent à 90% du Nil – le considère comme une menace vitale. Le Soudan partage les mêmes inquiétudes.

« Nous avons accompli le remplissage du barrage sans causer de tort à qui que ce soit« , a affirmé mercredi M. Abiy

Addis Abeba avait plusieurs fois annoncé qu’elle entendait débuter les opérations de remplissage du réservoir en juillet, à une date non spécifiée, en plein coeur de la saison des pluies.

L’Egypte et le Soudan réclamaient pour leur part qu’un accord global sur le barrage – et notamment la manière dont il est géré – soit conclu avant que le remplissage ne débute.

L’annonce de mardi est intervenue à l’issue d’une nouvelle réunion virtuelle entre les trois pays, sous l’égide de l’Union africaine (UA), qui n’a pas permis de trouver d’accord.

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