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Ethiopie: 32 personnes assassinées dans un « massacre » de civils

Au moins 32 civils ont été tués dimanche 1er novembre, dans la région de l’Oromia, dans l’Ouest de l’Ethiopie, lors d’une attaque perpétrée par un groupe armé, a indiqué lundi la Commission éthiopienne des droits humains (EHRC) dans un communiqué rendu public, qualifiant l’attaque de « massacre ».

Cette attaque intervient dans un contexte de violences ethniques en hausse qui mettent le Premier ministre Abiy Ahmed, lauréat en 2019 du prix Nobel de la paix et originaire de cette même région de l’Oromia, sous pression.

« Les chiffres officiels font état de la mort de 32 civils, mais les premiers indices obtenus par l’EHRC laissent penser qu’il est fort probable que le bilan excède ce comptage« , informe la même source.

En effet, selon l’EHRC, « les assaillants ont ciblé les membres de l’ethnie amhara« . L’ONG Amnesty International, se basant sur des témoignages de survivants, fait, de son côté, état de 54 morts, hommes, femmes et enfants, tous membres de l’ethnie amhara, la plus importante du pays après l’ethnie oromo.

Par conséquent, les autorités régionales d’Oromia avaient accusé un groupe armé, l’Armée de libération oromo (OLA), d’avoir mené cette attaque, dans la zone de Wollega.

« Des citoyens pacifiques ont été tués (…) de manière horrible« , avaient-elles indiqué dans un communiqué, sans donner plus amples détailles.

C’est pourquoi, L’EHRC « exhorte les autorités fédérales et régionales à ouvrir rapidement une enquête indépendante sur cette tuerie et faire la lumière sur les raisons du retrait des militaires de cette zone connue depuis longtemps pour être vulnérable aux attaques« .

Par ailleurs, L’OLA, qui se compose de quelques milliers de membres, a fait scission du Front de libération oromo (OLF), un groupe d’opposition qui a renoncé à la lutte armée depuis le retour d’exil de ses dirigeants suite a l’arrivée au pouvoir de M. Abiy en 2018.

Notons que, le gouvernement a imputé à l’OLA une série d’assassinats, attentats à la bombe, braquages de banques et enlèvements en Oromia.

En outre, M. Abiy a accusé des « forces destructrices, leurs chefs étrangers et leurs courtisans (infiltrés) au sein du gouvernement » de mener des attaques dans le pays.

Suite à cela, « les forces armées ont été déployées sur le lieu de l’attaque et sont en train de prendre des mesures« , ajoute-t-il.

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