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Escalade de répression: Près de « 300 détenus d’opinion en Algérie »

Selon le dernier décompte tenu par des associations de soutien et des militants dont le Comité National pour la Libération des Détenus (CNLD) et l’activiste Zaki Hannache, l’Algérie ne compte pas moins de 293 détenus d’opinion. Ce chiffre, qui est constamment revu à la hausse, suscite l’effroi des militants des droits de l’Homme en Algérie.

« 293 détenus d’opinion en Algérie à qui le tour?
« . C’est la phrase tendance sur la Toile algérienne ces derniers jours. Elle est diffusée avec le chiffre et les photos des détenus d’opinion qui sont quotidiennement mis à jour.

En effet, si ce chiffre est de 293 aujourd’hui, il ne le sera pas demain. Il est constamment revu à la hausse notamment après la récente vague d’arrestations qui cible plusieurs militants et la prolifération des nouveaux dossiers.

Le nombre des détenus a connu une effroyable hausse durant les semaines précédant les élections législatives du 12 juin notamment dans le cadre de l’interdiction des marches populaires du vendredi et du mardi. Alors qu’elle se poursuit encore après le scrutin du 12 juin, cette vague de répression suscite l’effroi de la société civile qui rappelle constamment les autorités algériennes à la raison.

Compte tenu de la vitesse avec laquelle leur chiffre augmente quotidiennement, l’Algérie comptera bientôt 300 détenus d’opinion dans ses prisons, alertent les défenseurs des Droits de l’Homme en Algérie.

L’Organisation Non Gouvernementale, Amnesty International, a exhorté, le 24 juin, les autorités algériennes à “mettre fin à cette répression” en “toute urgence” et a appelé à la libération de toutes les personnes qui ont été arrêtées “parce qu’elles ont exercé leurs droits”.

Les autorités algériennes ont utilisé tous les moyens à leur disposition pour écraser la dissidence et réduire au silence les protestataires du mouvement du Hirak, arrêtant et poursuivant en justice des dizaines de militant·e·s sur la base d’accusations forgées de toutes pièces, uniquement parce que ces personnes ont participé à des manifestations ou exprimé des opinions politiques dissidentes“, a déclaré Amna Guellali, directrice régionale adjointe pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à Amnesty International.

Recours « abusif » à la prison

Les défenseurs des droits de l’Homme dénoncent également le « recours abusif » à la prison notamment après l’incarcération d’une vingtaine de personnes dans le cadre des épreuves aux baccalauréat.

« Des professeurs universitaires traînés devant la justice avec des poursuites criminelles, des manifestants pacifiques ,des candidats au Bac tricheurs condamnés à la prison ferme .
What else ? ( quoi d’autre ndlr)
« , a écrit l’avocate Zoubida Assoul, membre du collectif de défense des détenus d’opinion et présidente du parti de l’Union pour la Changement et le Progrès (UCP).

« La liberté est la base et l’emprisonnement est une exception. Au lieu de recourir à l’emprisonnement, il existe des peines alternatives qui ne privent pas de liberté. La responsabilité de l’autorité est de sauver la jeunesse et de la rééduquer », a écrit le vice-président de la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH) en réaction à la condamnation des bacheliers pour « triche ».

Et de marteler: « malheureusement, les prisons, en raison de plusieurs facteurs, dont la surpopulation, ne sont plus des institutions de rééducation, mais plutôt des centres punitifs ».

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