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En prévision du 19e vendredi, Alger en état de siège

Alger est aujourd’hui barricadée. La police s’est accaparée, une fois de plus, d’un espace symbolique. La Place Maurice Audin est interdite. Des fouilles, des engins positionnés partout, les autorités sont visiblement déterminées à essouffler la marche de ce vendredi.

 
Un impressionnant dispositif policier est déployé ce matin à Alger.  Les policiers en civil appréhendent les gens sans aucun complexe. Ils fouillent les sacs et vérifient les identités. A côté de la place Maurice Audin, un quinquagénaire originaire de Tizi Ouzou allait être embarqué pour avoir montré une carte d’identité avec une adresse de … Tizi-Ouzou. Les ordres sont apparemment fermes : renvoyer les manifestants qui ne sont pas d’Alger chez eux.
Le militants de l’association du Rassemblement Action Jeunesse (RAJ), Djalal Mokrani nous livrent un témoignage hallucinant : « alors que j’étais entrain de marcher vers la Grande Poste, des policiers en civil sont venus fouiller mon sac. Ils m’ont demandé si j’avais « Mamnou3at (choses interdites) dans le sac. comme je ne sais pas ce qu’ils voulaient dire par ce mot, j’ai demandé ce qu’ils voulaient dire par ce mot. Les policiers m’expliquent qu’ils parlent du drapeau Amazigh ».
Aujourd’hui, tous les moyens matériels et humains sont déployés. à la rue Didouche Mourad, où d’habitude la présence policière est faible, plusieurs dizaines d’engins sont stationnés. Des fourgons de police, des canons à eau et des camion « chasses neige ». Les autorités qui semblent être dérangées par les directs des manifestants et des quelques médias qui résistent aux pressions ont mis le paquet aujourd’hui manifestement pour brouiller toutes les communications. Des véhicules 4X4 équipés de brouilleurs sont postés pas loin de la grande poste, endroit ou d’habitude les policiers procèdent aux arrestations dès la matinée.
Le vice président de la ligue Algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), Said Salhi dénonce ces pratiques. « le dispositif policiers et les pratiques constaté aujourd’hui à Alger à l’occasion de la marche pacifique du 19eme vendredi est un signe claire qui explique que le système veut étouffer le Hirak et reprendre l’initiative » et de préciser « que les tentations de la division du peuple Algérien sont encore en cours. Décidément le pouvoir à sa tête le pouvoir réel incarné par Gaid Salah opte pour le pourrissement au risque de mener le pays vers le chaos ».

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