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En France, un journaliste arrêté après son tweet sur Macron

© DR | Taha Bouhafs, arrêté après avoir signalé la présence de Macron dans un Théâtre
© DR | Taha Bouhafs, arrêté après avoir signalé la présence de Macron dans un Théâtre

Le journaliste Taha Bouhafs a publié un Tweet indiquant la présence du président Emmanuel Macron dans un théâtre. Un rassemblement a été organisé devant ce théâtre. Face à cette situation, la police a procédé à l’arrestation du journaliste.

La police a interpellé dans la soirée d’hier 17 janvier, le journaliste Taha Bouhafs, après que celui avait publié un Tweet  annonçant que le chef de l’Etat français se trouvait dans un théatre, ainsi que des militants qui préparaient à tenir un rassemblement devant l’établissement en question. «Des militants sont quelque part dans le coin et appelle tout le monde à rappliquer. Quelque chose se prépare… la soirée risque d’être mouvementée », avait-il écrit.

Le journaliste poursuit sur un ton ironique en demandant à ses followers s’il devait lancer ses chaussures sur le Président, à l’instar du journaliste irakien Mountazer al-Zaïdi, qui s’est rendu célèbre en lançant ses deux chaussures en direction du président américain George Bush, en décembre 2008.

Les réactions ne se sont pas faites attendre. Plusieurs cadres de la gauche se sont déclarés indignés par cette arrestation qu’ils qualifient d’atteinte à la liberté d’expression.  «Ce journaliste’assistant à la même pièce que le Président, n’a émis qu’un tweet relatant des faits», souligne le député Eric Coquerel, qui réclame la libération immédiate de Taha Bouhafs.

«Dans quel régime sommes-nous pour qu’un président, furieux que des manifestants le conspuent à l’extérieur d’un théâtre, fasse arrêter un journaliste qui s’y trouvait et qui avait osé communiquer sur sa présence ?», s’est-il encore interrogé.

Une partie de la corporation a exprimé son indignation, tout en apportant son soutien au journaliste.  Ils dénoncent sa garde à vue, à l’image de la rédactrice en chef du site d’actualité Le Média, Aude Lancelin, qui a demandé la libération de Taha Bouhafs «embastillé pour un tweet», a-t-elle qualifié l’arrestation du journaliste.

Le parti présidentiel quant à lui a dénoncé «Ce qu’il s’est passé aux BouffesduNord est inacceptable, inadmissible. Lorsqu’on cherche à s’en prendre au président de la République, on cherche à atteindre l’institution», a déclaré la député et porte-parole de LREM Célia de Lavergne.

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