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Elections présidentielles : les intrigantes intrusions des généraux à la retraites 

Les scrutins présidentiels se suivent et se ressemblent…sous le règne de Bouteflika. Les joutes organisées, notamment depuis 2004, ont été marquées, en effet, par des faits presque semblables : flou politique et intrusion des militaires, souvent à la retraite, dans les débats.
Crédit photo: DR | Militaires qui saluent leur chef à son arrivée.

Les scrutins présidentiels se suivent et se ressemblent…sous le règne de Bouteflika. Les joutes organisées, notamment depuis 2004, ont été marquées, en effet, par des faits presque semblables : flou politique et intrusion des militaires, souvent à la retraite, dans les débats.

 
Et ce ne sont plus les ex-ténors de l’institution militaire, tel que l’ancien ministre de la Défense, Khaled Nezzar, qui interviennent, comme ils le faisaient par le passé, dans la définition de l’orientation politique à suivre.
Depuis 2014, ce sont des inconnus du grand public qui se mettent en avant à la veille de chaque cours vers le palais d’El Mouradia. L’opinion publique nationale a connu plusieurs noms de retraités de l’ANP, dont certains ont été fraichement admis à la retraite : Chafik Mesbah, Hocine Benhadid, Mohamed Tahar Yala et…enfin Ali Ghediri.
Les premiers se sont imposés dans le débat durant à quelques mois de la présidentielle, avec des interventions et des analyses de la situation politique inhabituelle. Mohamed Tahar Yala s’est même porté candidat à la candidature à la présidentielle, avant de buter sur l’écueil des 60 000 signatures des électeurs, nécessaires pour compléter son dossier.
Bis repetita. Depuis quelques semaines, un autre militaire à la retraite fait parler de lui. Il s’agit du général Ali Ghediri, qui adopte à son tour « la posture d’opposants » au cinquième mandat du président Bouteflika.
Inconnu au bataillon, l’homme d’une cinquante d’année est vite sorti de l’anonymat. Ayant publié deux tribunes dans un quotidien national dans lesquels il s’est adressé à son « frère le président de la république », Ali Ghediri a provoqué la colère du ministre de la Défense en interpellant directement, dans une interview, le chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah, présenté comme un garant de la Constitution.
Le MDN a mis ainsi en garde « l’ancien militaire bavard » et « les cercles occultes » qui sont derrière lui. Qui sont les membres de ces cercles occultes ? Pourquoi s’activent-ils ? Selon des sources sûr, le chef d’état-major de l’ANP soupçonne plusieurs anciens militaires influents de vouloir peser, grâce à la propulsion d’Ali Ghediri, au-devant de la scène de peser sur l’issue du prochain scrutin.
Cette sortie d’Ali Ghediri, rappelle étrangement celle effectuée, avant lui, par Hocine Benhadid. Par ces interventions, en 2014, contre le quatrième mandat, l’entourage du président Bouteflika et le rôle de l’armée, ce dernier a défrayé la chronique. Pendant plusieurs mois, il a multiplié des sorties médiatiques qui ont fini par provoqué la colère de l’état-major.
Pour le faire taire, l’homme a été arrêté et placé en détention où il est resté sans jugement, neuf mois durant. Et afin de museler les voix de ces anciens cadres de l’ANP, le gouvernement a fait voter une loi les contraignant à une obligation de réserve. Sans effet, apparemment. Qu’est ce qui fait courir ces anciens militaires ?

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