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Election présidentielle du 4 juillet : un scrutin sans candidats

Les candidats à la candidature à la présidentielle du 4 juillet prochain ne se bousculent pas au portillon du conseil constitutionnel. A moins de 10 heures avant l’expiration, aujourd’hui à minuit, du délai légal pour le dépôt des dossiers de candidatures à cette échéance, seulement un seul « inconnu » au bataillon a fait le déplacement à Ben Aknoun où se trouve le siège du conseil constitutionnel pour y déposé sa candidature.

 

Il s’agit de Lakhdar Ben Zahia, un ancien militaire à la retraite. Il s’agit d’un laudateur du président déchu, Abdelaziz Bouteflika, avant de devenir un défenseur acharné de Gaïd Salah.

Ça renseigne déjà sur le sérieux de ce prétendant à la présidentielle. A l’exception de ce plaisantin, tous les prétendants à la candidature ayant procédé au retrait des formulaires de souscription auprès du ministère de l’intérieur n’ont pas fait le déplacement au siège du conseil constitutionnel.

Les défections commencent à être annoncées dès le début de la matinée. Les deux chefs de partis politiques ayant émis le souhait de prendre part à ce rendez-vous se sont déjà retirés. En effet, le président du front El Mostaqbal, Abdelaziz Belaïd et le secrétaire général de l’Alliance nationale Républicaine (ANR), Belkacem Sahli, ont attendu la dernière journée pour jeter l’éponge.

Ces deux chefs de partis justifient leurs décisions par le manque de conditions nécessaires pour l’organisation de cette élection. C’est ce qu’a précisé d’ailleurs le front El Mostaqbal dans un communiqué.

« Abdelaziz Belaïd ne déposera pas sa candidature pour l’élection du 04 juillet 2019 en raison de manque des conditions qui permettent le déroulement d’une élection dans un climat de transparence et de sérénité, notamment l’absence d’une instance indépendante qui garantira la transparence du scrutin, ainsi que la situation politique actuelle », explique ce parti dans un communiqué rendu public aujourd’hui.

Même argumentaire pour Belkacem Sahli, SG de l’Alliance Nationale Républicaine (ANR) qui annonce avoir, lui aussi, suspendu sa candidature à la prochaine présidentielle en raison de l’absence des conditions nécessaires pour la réussite de cette élection.

Le mur des 60 000 signatures  

L’ANR rappelle avoir conditionné « la candidature de son secrétaire général par la nécessité d’accompagner la solution constitutionnelle par une série de mesures politiques pour rassurer l’opinion publique ».

Mais cette explication est très légère. Il semblerait que la raison, la plus importante mais qui n’est pas avouée, concerne l’incapacité de 75 candidat à la candidature annoncés à franchir l’écueil des 60 000 signatures d’électeurs exigées pour appuyer leurs dossiers de candidatures.

En tout cas, jusqu’au début de l’après-midi, le conseil constitutionnel n’a pas reçu d’autres dossiers des différents prétendants qui ont accompli la formalité du retrait des formulaires de souscription auprès du ministère de l’intérieur.

Que se passera-t-il s’il n’y a pas de candidats. Quel sera l’argument des partisans de la solution dans le cadre constitutionnel pour justifier la gestion de la prochaine étape ?

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