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Egypte: 11 personnes arrêtées pour avoir « inventé » des infos pour Al-Jazeera

Les services de sécurité égyptiens ont arrêté 11 personnes soupçonnées d’avoir « inventé » des informations pour le compte de la chaîne qatarie Al-Jazeera afin de « porter atteinte à la sécurité du pays », a annoncé vendredi le ministère de l’Intérieur.

Les individus interpellés collaboraient avec la confrérie des Frères musulmans pour diffuser des informations, notamment un documentaire sur la région instable du Sinaï (est), en échange d’importantes sommes d’argent, indique dans un communiqué le ministère.

Il s’agissait de « porter atteinte à la sécurité et à la stabilité nationales en inventant des nouvelles (…) sur la situation intérieure du pays afin de répandre des rumeurs (…) ». Les forces de sécurité égyptiennes tentent depuis des années de contenir une insurrection dans le nord de la péninsule du Sinaï, à laquelle prend part un groupe local affilié à l’organisation Etat islamique (EI).

Al-Jazeera est au centre d’un différend politique entre Le Caire et Doha depuis le renversement par l’armée en 2013 du président égyptien islamiste Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans et soutenu par le Qatar.

Le gouvernement égyptien voit Al-Jazeera comme le porte-voix de la confrérie –classée « organisation interdite » depuis 2013–, et son site est bloqué, et seulement accessible grâce à un VPN (réseau privé virtuel), en Egypte depuis 2017. En 2013, trois journalistes de cette chaîne avaient été arrêtés puis condamnés à trois ans de prison pour « diffusion de fausses informations » soutenant les Frères musulmans, avant d’être libérés en 2015.

Les autorités égyptiennes ont emprisonné des milliers de soutiens de Mohamed Morsi dans le cadre d’une répression de toute dissidence qui cible aussi des militants libéraux ou laïques, des blogueurs, des artistes et des journalistes. En juin 2017, Le Caire s’est associé à trois pays du Golfe (Arabie saoudite, Emirats et Bahreïn) pour geler ses relations diplomatiques avec le Qatar, accusé de soutenir les mouvements islamistes extrémistes.

Depuis, Doha, qui nie les accusations, est soumis à un strict boycott économique et il n’y a plus de liaisons directes avec l’Egypte.

AFP

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