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Economie algérienne en 2022: les bonnes prévisions de la Banque mondiale

La Banque mondiale prévoit un retour aux niveaux pré-pandémie Covid-19, de l’économie nationale durant l’année en cours. Dans son dernier rapport de conjoncture, la BM a plutôt bien noté l’économie algérienne, boostée par l’augmentation des prix des hydrocarbures sur le marché mondial.

 «Le segment hors-hydrocarbures de l’économie devrait retrouver son niveau pré-pandémie en 2022, et les soldes extérieurs et budgétaires devraient également afficher une nette amélioration cette année », écrit l’institution mondiale, dans son rapport intitulé «Renforcer la résilience en période favorable», qui analyse les tendances du développement économique et les perspectives de l’Algérie. Cette publication datant du début août, reflète les données et les informations disponibles au 17 juin dernier.

Soutenu par l’augmentation de la production et des exportations d’hydrocarbures, fera remarquer la Banque mondiale, «le PIB de l’Algérie a retrouvé son niveau pré-COVID au quatrième trimestre de 2021». Elle explique, en effet, que «le secteur des hydrocarbures et celui des services, qui a affiché une reprise plus marquée, ont été les principaux moteurs de la croissance économique algérienne l’année dernière», bien que le rebond de l’économie ait souffert d’«une baisse de l’activité agricole et d’une reprise incomplète dans le secteur manufacturier public».

Hydrocarbures et services

Par ailleurs, la BM constate que la création d’emplois a également «pris du retard» affirmant qu’à la fin 2021, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits était nettement supérieur à celui enregistré avant la pandémie. Quant au PIB hors-hydrocarbures, il est resté «inférieur de 1,6 % à son niveau de 2019 », tandis que « l’inflation a continué d’augmenter, en partie en raison de facteurs à l’échelle internationale ».

Rappelant que les autorités ont réagi en mettant en œuvre «un ensemble de mesures destinées à limiter l’impact de la hausse des prix sur le pouvoir d’achat des ménages, dont notamment l’introduction d’une allocation chômage », le rapport de la BM constate que la hausse continue à l’échelle mondiale des prix des hydrocarbures « a permis de compenser l’augmentation de certaines importations, notamment les céréales, et de résorber le déficit du compte courant, permettant une stabilisation relative des réserves de change ». 

« Le déficit budgétaire global a baissé de 12 à 7,2 % du PIB en 2021, à la faveur principalement des recettes issues de l’exportation des hydrocarbures, qui ont augmenté de 36 % », écrit l’institution mondiale qui, cependant, met en garde contre la volatilité des prix du pétrole.

« Malgré le rebond de l’économie algérienne, des défis subsistent, qui sont en outre aggravés par la forte volatilité des prix du pétrole et une dynamique économique mondiale incertaine », souligne Jesko Hentschel, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb. Et d’ajouter : «À l’avenir, la poursuite des efforts de réforme visant à stimuler l’activité du secteur privé sera essentielle pour stimuler une croissance inclusive et créer des emplois. »

« Des défis subsistent »

Quoi qu’il en soit, le rapport prévoit que «la reprise économique de l’Algérie se poursuivra en 2022, notamment grâce au rétablissement du segment hors-hydrocarbures de l’économie à son niveau d’activité pré pandémie ». Quant aux exportations d’hydrocarbures, elles devraient également « se maintenir à un niveau élevé, générant un surplus du compte courant et une hausse marquée des recettes budgétaires ».

Mais, une baisse des prix et des volumes des exportations d’hydrocarbures anticipée pour 2023-2024, dans un contexte d’incertitude quant à l’évolution de l’économie mondiale, « pourrait entraîner une détérioration graduelle des équilibres extérieurs et budgétaires », avertit la Banque mondiale.

Enfin, l’institution rappelle que l’inflation est « une préoccupation croissante en Algérie, comme ailleurs ». « Des politiques budgétaires et monétaires prudentes, ainsi que des réformes favorisant la concurrence, contribueront à limiter les pressions inflationnistes et à soutenir une croissance plus inclusive et plus durable », suggère-t-elle.

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