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Double nationalité : Samir Chaâbna l’avait avoué déjà en janvier 2016

© DR | Samir Châabna , nommé puis retiré lors de remaniement du gouvernement

L’affaire de la révocation du désormais ex-ministre délégué chargé de la communauté algérienne à l’étranger, Samir Chaâbna, n’est pas encore close. Elle suppose encore des interrogations sur cette légèreté avec laquelle son gérées les affaires du pays.

Comment a-t-on choisi le député et ancien journaliste pour occuper ce poste ? Comment ceux qui ont réalisé l’enquête d’habilitation d’usage n’ont-ils pas fait attention à l’existence de cette éligibilité de l’homme à cette haute fonction au sein de l’Etat ?

Enigme ! Pour l’instant, la présidence de la république et le premier ministère ont choisi de faire porter le chapeau uniquement à Samir Chaâbna qui aurait « caché sa double nationalité ». A l’occasion du remaniement ministériel, du 23 juin 2020, le député à l’Assemblée populaire nationale, Samir Chaâbna a été nommé ministre délégué chargé de la Communauté nationale à l’étranger.

«Lors des consultations pour la constitution du gouvernement Chaâbna a accepté le portefeuille de ministre délégué chargé de la Communauté nationale à l’étranger sans pour autant déclarer sa double nationalité », indique le premier ministère dans un communiqué rendu public, aujourd’hui.

Selon le premier responsable du gouvernement, « il a été demandé à M. Samir Chaâbna de se conformer aux dispositions prévues par la Loi n 17-01 du 10 janvier 2017, fixant la liste des hautes responsabilités de l’Etat et des fonctions politiques dont l’accès requiert la nationalité algérienne exclusive et de renoncer à sa nationalité étrangère ».

«Devant son refus et sur décision du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, sa nomination en tant que ministre délégué, chargé de la Communauté nationale à l’étranger a été annulée et par conséquent M. Samir Chaâbna ne fait plus partie du Gouvernement », explique le premier ministère.

Cette explication n’a pas convaincu grand monde. Sur les réseaux sociaux, des internautes ont retrouvé une vieille vidéo où Samir Chaâbna confirmait sa double nationalité. C’est en janvier 2016, au lendemain de l’adoption de la Constitution, dont l’article 51 interdisait l’accès aux hautes fonctions de l’Etat au détenteur de la double nationalité.

Invité sur le plateau d’une chaîne privée, le concerné qui soutenait la disposition constitutionnelle, avait déclaré qu’il est détenteur des nationalités algérienne et française. Cette déclaration n’est-elle pas archivée par les services concernés ? En tout cas, Samir Chaâbna est appelé à s’expliquer sur cette histoire et éclairer aussi l’opinion sur son refus de renoncer à la nationalité française.

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