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Dix-septième vendredi de la mobilisation : Les algériens unis contre « la bande »

« Pas de régionalisme, nous sommes des frères » et « Khawa, Khawa, dhed el 3issaba (fraternité contre la bande) ». Le mouvement populaire résiste à toutes les tentatives de division et refuse de changer de trajectoire qu’il s’est tracé depuis le 22 février dernier.

 

Il le prouve une nouvelle fois, aujourd’hui à l’occasion du dix-septième vendredi de la mobilisation contre le système, en lançant des messages clairs à ceux qui tentent la carte de la division depuis quelques semaines déjà.

Coïncidant avec l’anniversaire de la marche du mouvement citoyen de Kabylie, le 14 juin 2001, la marche d’aujourd’hui a été une confirmation de la volonté des Algériens de dépasser tous les clivages et de rester unis contre « la bande » qui squatte le pouvoir.

 En effet, la mobilisation populaire ne souffre d’aucun affaiblissement. Plus nombreux, les manifestants ne sont attardés que brièvement sur les faits d’actualité marquée, cette semaine, par l’emprisonnement de ceux qui sont appelés « les gros poissons », en l’occurrence les anciens premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ainsi que l’ex-ministre, Amara Benyounes.

Ces affaires n’ont pas été au cœur du mouvement, notamment à Alger où la foule des manifestants étai très compacte pour exiger l’essentiel : « qulna yetnahaw ga3 (nous avons dit qu’ils partiront tous) ».

« Mazel Bouteflika »

Brandissant des pancartes et des drapeaux, les contestataires qui ont arpenté les différents boulevards de la capitale se sont montrés intransigeant. « Mazel Bouteflika, mazal, mazal (Il reste encore Abdelaziz Bouteflika) » et « Mazel Nezzar (et aussi le général à la retraite Khaled Nezzar) », scandent-ils.

Certains manifestants ont brandi, à cette occasion, des pots de yaourt pour rappeler à Ahmed Ouyahia la déclaration qui lui a été attribuée, selon laquelle, « le peuple ne doit manger des yaourts chaque jour ».

Certains manifestants ont brandi aussi des affiches réclamant la tête du premier ministre, Noureddine Bedoui qualifié de chef d’orchestre « des fraudes électorales ». Dans ce sens, ils réitèrent leur rejet du dialogue avec la bande, tout en exigeant le départ des trois « B » et la mise en place d’une période de transition.

 Nouvelle charge contre Gaïd Salah

Les marcheurs n’ont pas lâché, une nouvelle fois, le chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah qui en a eu pour son grade. « Faqu ya Gaid Salah (nous ne sommes pas dupe Gaid Salah), « Gaid Salah dégage ! » et « Djeich, Chaab, Khawa Khawa, wa Gaid Salah ma3a El 3issaba (le peule et l’armé sont unis, mais Gaid Salah est avec la bande) », scandent-ils.

Cela démontre, comme c’est le cas depuis le début du mouvement, que le mouvement populaire ne succombe pas et ne se contente pas des « meurettes » et des vaudevilles mettant en scène différents clans du régime.

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