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Dissolution de l’Office central de répression de la corruption: l’AACC dénonce un « complot » du gouvernement

Crédit photo:DR

L’association algérienne de lutte contre la corruption a dénoncé, ce dimanche 16 juin, la volonté du gouvernement de dissoudre l’office central de répression de la corruption (OCRC) évoquant « un complot qui ne dit pas son nom » 

 
« Pendant que l’opération « Mains propres » menée par la justice bat son plein, frappant de plein fouet nombre de « Personnes politiquement exposées » (PPE), le Conseil de la Nation programme, contre toute attente et en catimini, la dissolution de l’Office central de répression de la corruption (OCRC). Une date pour ce faire a même été arrêtée : le jeudi 20 juin 2019 », dénonce l’AACC dans un communiqué rendu public aujourd’hui.
S’interrogeant sur l’origine de cette décision, l’AACC conteste une instrumentalisation de l’OCRC précisant que pour justifier cette dissolution « le pouvoir met en avant la création « d’un « Pôle pénal financier », alors que ce dernier et l’OCRC sont  2 choses différentes : le 1er est une nouvelle juridiction et le second est un organe de police judiciaire.
« Avec cette opération « Mains propres » et toutes ses limites, des magistrats souhaitent le maintien de l’OCRC, soutenus par quelques « décideurs », alors que la « contre révolution » au contraire veut se débarrasser de l’OCRC, ce qui explique le « réveil » du Conseil de la Nation, explique l’association dans son communiqué.
Allant plus loin dans son argumentaire, l’AACC explique que le retrait du projet de loi en question exige l’existence des mécanismes législatifs pour son application. « Selon l’article 138 de la Constitution : il faut que le Conseil de la Nation soit en désaccord avec l’APN, ce qu’il devrait exprimer dès aujourd’hui, lundi 17 juin 2019, lors de sa plénière où sera présenté le projet de loi. Suite à ce désaccord, la commission mixte APN-CN n’aboutissant pas, le gouvernement retire le projet de loi », instruit l’auteur du communiqué.
« L’AACC demande au Conseil de la Nation de rejeter ce projet de loi infâme et donc au gouvernement d’annoncer sans plus tarder son retrait », réclame l’AACC.
« Complot »
Évoquant une longue chronologie et un argumentaire plus élaboré de l’acharnement du gouvernement pour la mise à mort de l’OCRC, l’association indique que l’organe fait l’objet d’un « complot qui ne dit pas son nom ».
Ce projet de loi est, selon l’association, « l’œuvre du précédent gouvernement présidé par Ahmed Ouyahia – aujourd’hui détenu à la prison d’El Harrach pour accusation notamment de corruption-, à travers un projet de loi modifiant la loi du 20 février 2006 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption. Dans ce projet de loi, il est clairement énoncé la disparition de l’OCRC, projet adopté par l’APN le 24 février dernier et déposé sur le Bureau du Conseil de la Nation quelques jours plus tard ».
« L’Exécutif sonne la charge de ce complot contre l’OCRC à quelques jours du nouvel an : le 27 décembre 2018, le Conseil des ministres présidé par Abdelaziz Bouteflika entérine la dissolution de l’Office central de répression de la corruption, en adoptant un projet de loi dans ce sens », développe l’AACC.

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