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DIRECT| Procès du journaliste Rabah Karèche

Le procès du journaliste Rabah Karèche s’est ouvert ce jeudi au tribunal correctionnel de Tamanrasset. En détention depuis avril dernier, ses avocats affirment que le correspondant du journal Liberté a été arrêté pour des faits liés à sa profession dont la publication d’un article sur le nouveau découpage administratif. Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’est exprimé sur le cas du journaliste en juin dernier et l’a qualifié de « pyromane ». Ses avocats, qui ont dénoncé une « présomption d’innocence », estiment que ces déclarations ont donné « un autre tournant au dossier ».

13h47

Fin des plaidoiries. Le verdict a été renvoyé à la semaine prochaine. Il sera prononcé le jeudi 12 août.


13h30

Mostefa Bouchachi est le dernier des sept robes noires à plaider. Il relèvent, une après l’autre, les failles dans le procès verbal et dénonce un dossier vide. « Je rend hommage au juge d’instruction qui a prononcé un non-lieu car il s’est rendu compte que le dossier est vide. Mais la chambre d’accusation a rejeté sa décision », a-t-il salué.

« Il n y a aucun mot ni expression directe ou indirecte qui prouve que Rabah Karèche a développé un discours de haine », a-t-il argué.


13h05

Abdelghani Badi ne décolère pas et enchaine les arguments. Il évoque l’ingérence du président de la République dans l’affaire de Rabah Karèche en le qualifiant en juin dernier de « pyromane ». « Nous refusons l’ingérence d’Abdelmadjid Tebboune dans les décisions juridiques », s’est-il écrié.

13h00

L’avocat Abdelghani Badi dénonce le traitement réservé aux journalistes algériens. « 120 journalistes ont été assassinés durant la décennie noire pour que Rabah Karèche soit libre aujourd’hui. Mais l’histoire retiendra qu’en 2021 un journaliste a été emprisonné pour ses écrits », a-t-il regretté.

12h55

Maitre Zoubida Assoul fait savoir que les responsables du journal Liberté ont témoigné, durant l’instruction, du professionnalisme de Rabah Karèche. « C’est un journaliste très compétent et sa devise est de rapporter l’information telle qu’elle est sans diffamation ni déformation », avaient-ils indiqué, affirmant que les titres des articles sont du ressort des responsables de la rédaction.


12h24

L’avocate Zoubida Assoul a critiqué le Procureur de la République qui a prononcé un réquisitoire « sans aucune preuve ni faits ».

« Rabah Karèche est journaliste. Le quotidien Liberté a fourni les documents qui le prouvent et le code de l’information de 2012 interdit l’emprisonnement d’un journaliste »

Maitre zoubida assoul


12h20

L’avocate Nassima Rezazgui plaide à son tour. « Le journaliste a effectué des interviews et a rapporté des déclarations. La police judiciaire évoque des articles qui peuvent porter atteinte à l’unité nationale mais elle n’a pas effectué une inspection électronique comme l’exige la loi. Elle a effectué une inspection imaginaire et virtuelle », plaide-t-elle.

12h09

Poursuivant sa plaidoirie, maitre Bakouri Amirouche estime que ce procès « restera dans l’histoire de la région ». « La fitna est dans la mentalité médiocre de celui qui a lu l’article et en a déduit une fitna imaginaire », a-t-il plaidé. « La poursuite est basée sur des faits politiques. Pourquoi l’officier de la police judiciaire a écrit ses opinions personnelles et ses déductions propres à lui au lieu de rapporter les faits et les déclarations dans l’article », a questionné maitre Bakouri Amirouche.

11h50

Maitre Bakouri Amirouche est le premier à plaider. « Ce procès aurait pu être évité en faisant un démenti. L’information rapportée par Karèche est vérifiée. C’est pourquoi l’accusation de « fausses informations » n’a pas lieu d’être », a-t-il avancé.

11h37

Le procureur interroge un notable et lui demande son avis sur le titre de l’article. « Vous êtes quelqu’un de très influent et respecté, ne pensez-vous pas que le titre ne reflète pas vos opinions et qu’il peut créer la discorde (la fitna)? ». « Pas du tout, il y a le sens propre et le sens figuré. Il faut faire la différence. On connait Rabah et il n’a pas l’intention de créer la discorde », répond le notable.

11h15

Trois notables sont auditionnés à la barre. Ils admettent tous avoir fait des déclarations au journaliste Rabah Karèche.

« Nous faisons confiance à Rabah Karèche. Il rapportait fidèlement nos doléances. Il fait un travail formidable. Mieux que les autorités locales. C’est grâce à lui et à ses articles que nous avons pu régler de nombreux problèmes. Nous refusons qu’il en paye le prix »

Déclaration d’un notable à la juge

11h00

La juge demande à l’épouse de Rabah Karèche si son mari avait une relation avec le journaliste Khaled Drareni. « Non il est venu juste une fois pour se solidariser avec lui. Je ne le connais pas », lui répond-elle.

11h09

Les témoins sont appelés à la barre. La femme de Rabah Karèche est interrogée en premier. La juge lui demande si elle lisait les articles de presse de son mari. Elle répond par oui.

11h05

Sept avocats se sont constitués pour défendre le journaliste Rabah Karèche.

11h00

Le procureur demande à Rabah Karèche son avis sur le découpage administratif et ce dernier lui répond qu’il na pas d’avis « je suis journaliste et j’ai fait mon travail ».


10h50

L’audition du journaliste se poursuit. Les questions portent toujours sur l’article de presse sur le découpage administratif. La juge reproche à Rabah Karèche d’avoir usé de certaines expressions et d’avoir annoncé qu’une marche est prévue et que la wali a refusé de recevoir les notables à temps. Le journaliste rappelle qu’il n’a fait que son travail de journaliste et insiste sur la mauvaise traduction de son article.

La juge: « Pourquoi as-tu choisi le titre de « La colère gronde dans l’Ahaggar ». Que pensera le citoyen en lisant ça? Le titre aurait pu être plus simple.


10h30

Présents au procès en qualité de témoins, les protestataires contre le découpage administratif affirment que Rabah Karèche n’a fait que rapporter leurs déclarations. Le journaliste dénonce de son côté la traduction « erronée » de son texte ce qui rend les expressions utilisées « plus violentes ». Selon ses avocats, les articles de presse de Rabah Karèche insérés au procès verbal ont été traduits à l’aide de Google Traduction et pas par un traducteur professionnel.

10h22

L’audition du journaliste se poursuit. La juge lui pose des questions sur l’article écrit sur le nouveau découpage administratif.

La juge à Rabah Karèche: « Pourquoi as-tu utilisé des expressions telles que la « hache de guerre » et « raviver les anciens conflits »? »

Rabah Karèche: « Je n’ai fait que rapporter les déclarations des protestataires. Je les ai d’ailleurs mis entre guillemets ».

10h10
Le journaliste n’est pas présent à l’audience de son procès. Il est jugé par visioconférence. La juge commence par lui poser des questions sur ses articles de presse publiés dans les colonnes du journal Liberté.

10h05

Ouverture de l’audience du procès à l’instant au tribunal correctionnel de Tamanrasset.
En détention depuis avril, le journaliste Rabah Kareche sera jugé pour “création d’un compte électronique pour y publier des renseignements pour la promotion d’un programme d’idées, d’informations, dessin ou photo susceptibles de provoquer la discrimination et la haine dans la société”, “atteinte à l’intégrité du territoire national” et “propagation des informations ou nouvelles, fausses ou calomnieuses, susceptibles de porter atteinte à la sécurité ou à l’ordre publics” conformément à l’article 34 de la loi relative à la prévention et à la lutte contre la discrimination et le discours de haine et aux articles 79 et 196 bis du code pénal.

Avec Khellaf Benhedda

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