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Dialogue : le pouvoir lance ses ballons sondes et attend les réactions 

Crédit photo:DR

Le pouvoir, grandement responsable de l’impasse politique actuelle, semble avoir opté pour une nouvelle stratégie. Après avoir subi un deuxième revers avec l’échec de l’élection présidentielle programmée pour le 4 juillet dernier, il mise désormais sur la brèche du dialogue auquel a appelé le chef de l’Etat intérimaire, Abdelkader Bensalah.

 
Un hameçon qui commence, visiblement, à prendre les premiers poissons. Mais la pêche politique n’est toujours pas fructueuse. La méfiance des acteurs politiques les plus crédibles et le rejet des balises orientant ce dialogue uniquement sur la voie de la présidentielle provoque un sérieux blocage de la démarche.
Une panne que les tenants du pouvoir tentent de régler à leur manière. A cet effet, ils multiplient les ballons sondes en engageant des acteurs politiques chargés, visiblement,  de vendre cette idée du dialogue comme une proposition venant en dehors du pouvoir.
Deux initiatives sont déjà lancées dans ce sens. La première a eu lieu, le 6 juillet dernier. Elle a été initiée par le front du changement, composé d’une dizaine de formations politiques, conduit par l’ancien chef du gouvernement Ali Benflis. Cette conférence qui a bénéficié d’une large promotion, menée par l’ancien diplomate Abdelaziz Rahabi, n’a pas eu l’effet escompté.
Départ de Bensalah et Bedoui : l’option qui n’arrange pas le pouvoir
Depuis la tenue de cette rencontre, aucune suite n’est donnée. L’exigence du départ de tous les symboles du système, dont le chef de l’Etat «illégitime», Abdelkader Bensalah et du gouvernement Bedoui, contenue dans la déclaration finale de la conférence ne semble pas être du goût du pouvoir qui s’attendait, peut-être, à des demandes «acceptables».
Depuis le six juillet, plus aucune autre action n’est organisée par ce groupe visiblement découragé par l’absence d’une réaction positive des Algériens qui continuent leur mouvement pour le départ de tout le système.
Mais le pouvoir, lui, n’est pas lassé de louvoyer pour éviter, à tout prix, un passage par une période de transition qui pourrait permettre, selon plusieurs acteurs, un règlement durable et sérieux de la crise actuelle.
A la fin de la semaine dernière, il charge le forum civil pour le changement, conduit par un proche du RND, Abderrahmane Arar en l’occurrence, de lancer une autre initiative. Signataire, pourtant, de la proposition des dynamiques de la société civile qui a appelé, le 15 juillet dernier, à une période de transition, Abderrahmane Arar annonce, contre toute attente, une liste de personnalités devant conduire le dialogue et la médiation.
La présidence dans l’expectative  
Cette proposition a vite été saluée par la présidence de la République. Mais certaines personnalités proposées ont aussi vite décliné l’offre, à l’image de Djamila Bouhired et de Mouloud Hamrouche. D’autres, comme Mustapha Bouchachi, Nacer Djabi et Ahmed Taleb Ibrahimi ont posé des conditions.
Malgré cette donne, la présidence de la République reste dans l’expectative et attend la constitution de ce panel de personnalités devant conduire ce dialogue. C’est du moins ce qui a été explicité, aujourd’hui, par les responsables de la présidence qui ont convié de nombreux responsables de journaux à El Mouradia pour un briefing.
Selon des confrères ayant assisté à cette entrevue, la présidence se dit disposée à répondre aux exigences de la classe politique, dont la libération des détenus d’opinion. « C’est la commission du dialogue qui décidera de tout », estiment ces responsables.

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