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Des conditions de rétention « inhumaines » à l’encontre des migrants en Grèce

Le comité anti-torture du Conseil de l’Europe (CPT) a dénoncé, dans un rapport publié ce jeudi, les conditions dites « inhumaines » de rétention à l’encontre des migrants venus se réfugier en Grèce, recommandant au pays de revoir sa politique d’accueil.

« La croyance que des conditions difficiles dissuaderont les migrants d’arriver en Grèce semble subsister, sans tenir compte des facteurs incitant ces gens à risquer leur vie pour entrer dans le pays« , regrettent les auteurs du rapport.

C’est pourquoi, le CPT met l’accent sur le problème estimant ainsi, que cette situation nécessite une « approche européenne coordonnée« , sans pour autant que cela ne « dispense l’Etat grec de ses obligations en matière de droits de l’Homme« .

Notons par ailleurs, qu’après une visite en mars dernier, les observateurs présents sur place, ont dénoncé les pratiques à l’oeuvre, plus précisément dans la région d’Evros, la plus orientale de la Grèce, frontalière avec la Turquie.

Face à ce fléau, « le CPT ne comprend pas comment les autorités grecques maintiennent en rétention de jeunes enfants et des bébés dans des conditions aussi traumatisantes durant des périodes allant jusqu’à un mois, voire plus« , s’indigne-t-ils.

Encore faut il rappeler que, lors de leur visite au port de Samos. « Deux cellules de 42 et 32 mètres carré, accueillant respectivement 43 et 50 personnes, étaient sans chauffage, sans éclairage et sans lits ». Face a ce constat, le CPT a dénoncé ,« des conditions d’hygiène infâmes et des migrants n’ayant aucune possibilité de contact avec le monde extérieur ».

Il est évident que « ces conditions constituent clairement un traitement inhumain et dégradant« , conclut le CPT, qui exige des autorités grecques de « prendre des mesures« .

Les auteurs fustigent également la justice grecque de poursuivre au pénal de nombreux migrants pour « entrée illégale » sur le territoire, leur infligeant par la même occasion des peines pouvant aller jusqu’à 4 ans de réclusion, assortie d’une amende de 10.000 euros.

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