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Des collectifs citoyens appellent à la « tenue d’une conférence citoyenne pour la transition démocratique »

A quelques jours du deuxième anniversaire du soulèvement populaire du 22 février 2019 contre le pouvoir en place, des Collectifs citoyens engagés en faveur d’un changement démocratique radical, affirment leurs soutiens aux détenus d’opinion et exigent leurs libérations immédiates. Ils dénoncent le recours de la « façade civile » du pouvoir aux subterfuge religieux pour palier à son manque de légitimité et masquer, de ce fait, l’absence de vision politique.

Dans une déclaration rendue publique ce lundi 15 février, les Collectifs citoyens engagés en faveur d’un changement démocratique radical estiment que  » depuis avril 2019, le pouvoir réel incarné par le commandement militaire et ses appareils sécuritaires s’obstine, par une succession de coups de forces et de manœuvres dilatoires, à restaurer et consolider le système autoritaire sur fond de recomposition interne et de règlements de comptes claniques « .

Parmi les signataires de la déclaration figurent entre autres la Coordination nationale pour un Congrès pour la citoyenneté (CNCC), le Noyau universitaire de réflexion (NUR Annaba), le Collectif des amis du Manifeste pour l’Algérie nouvelle (CAMAN), le Collectif Initiative Citoyenne pour le Changement (CICC), Citoyens liés dans l’action pour le changement (CLAC) et enfin le Collectif de Montréal pour un Congrès pour la Citoyenneté (CMCC).

Selon les signataires du document,  » les responsables qui font office de vitrine civile du pouvoir, s’en remettent à la sémantique du sacré et aux subterfuges religieux, en quête d’une légitimité de substitution pour masquer l’absence de vision politique « , soulignent-t-ils. Et d’ajouter :  » motivées par le seul désir de s’agripper au pouvoir, les sollicitations et les offres renouvelées en direction du totalitarisme religieux ébranlent déjà les fondements républicains de l’Etat ».

Ils dénoncent, en outre, les procès inquisitoriaux intentés à l’encontre de Mebarki, Kechida et d’autres ainsi que la fetwa sur le vaccin et la plainte suscitée contre Said Djabelkhir -laquelle relève d’une atteinte aux libertés académiques, de conscience et de pensée- en sont les manifestations concrètes.

La déclaration a sévèrement critiqué  » l’impunité que garantit la subordination de l’appareil judiciaire, l’horreur de la répression vient de culminer par la révélation, à la stupéfaction du monde entier, de l’usage de la torture, une atteinte gravissime à la dignité humaine. La honteuse affaire Walid Nekkiche suffit pour que nous soyons en droit d’exiger l’extirpation de ce crime contre l’Humanité des institutions « .

Par ailleurs, les signataires de la déclaration rappellent qu’ » aucune répression, ni propagande, ni simulacre électoral n’ont réussi ni ne réussiront à détourner le peuple algérien de l’exigence d’une Conférence nationale indépendante du système en vue d’une transition démocratique vouée à un processus constituant souverain, seule voie pour consacrer effectivement l’Etat de droit, civil, démocratique et social, la souveraineté populaire, une justice indépendante « .

Les collectifs ont réitéré « leur solidarité indéfectible aux détenus politiques et d’opinion et leurs familles, et exiger leur libération immédiate, leur réhabilitation morale et matérielle inconditionnelle ainsi que l’abandon de toutes les poursuites contre l’exercice des libertés citoyennes », conclut le document.

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