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Dérives et répression en Algérie: L’ONG Riposte Internationale et CREAD interpellent les instances internationales des droits de l’hommes

L'ONG Riposte Internationale a saisi, ce lundi, dans un communiqué carabiné, les responsables des instances internationales des droits de l’homme sur les dérives et les tentatives de division, du peuple Algérien, perpétrées par le chef d’état-major militaire qu'elle qualifie du "pouvoir réel en Algérie". Pour cette organisation le vice ministre de la défense "qui dirige de fait l’Algérie, ne bénéficie d’aucune légitimité quelconque, légale, politique ou morale, et il s’est arrogé par la force tous les pouvoirs civils et militaires. Objectivement, son action s’apparente totalement à un coup d’état militaire". 

Pour Riposte Internationale (RI) estime que le mouvement de protestation populaire que vit l’Algérie depuis le 22 février se distingue par son esprit de responsabilité et de conscience des enjeux et par le fait de son implantation profonde touchant l’ensemble des couches sociales. Mais sa véritable force restera son option pacifique », écrit l’ONG dans un communiqué parvenue à notre rédaction soulignant que le régime, quant à lui, « ayant consacré les pratiques de corruption et de passe-droit générant un rapport clientéliste et verrouillant par la même, le champ des libertés. Son caractère répressif se constate par le recours à l’arbitraire et la violence dans la gestion de ses rapports avec les citoyens engagés dans la contestation ou une volonté d’échapper à son carcan ».
« Les différentes institutions mises en place ne répondent qu’à un seul objectif ; celui du maintien du statut quo et la pérennisation du régime malgré l’habillage démocratique de façade avec une assemblée sans réelles prérogatives de contrôles sur l’exécutif ou en vérité la colonne vertébrale du régime reste l’armée et ses différentes ramifications constituées de service de sécurité qui telle une toile d’araignée contrôle, verrouille et réprime en même temps », dénonce RI.
Contestant le refus du régime d’accéder aux revendications légitimes et de renoncer à sa politique de répression à l’encontre de la société, l’ONG indique que « cette attitude d’enfermement risque à terme un durcissement de la situation ».
Et d’ajouter: « Le blocage actuel : le régime, à travers l’état-major de l’armée, après s’être débarrassé du clan présidentiel devenu encombrant et compromettant pour lui-même, refuse la démocratisation réelle du pays, en tenant à organiser ses propres élections présidentielles dans le cadre institutionnel actuel, lequel est aussi totalitaire qu’opaque ». 
« Face à la détermination inébranlable de la société civile, à travers ses manifestations massives hebdomadaires, à réclamer un changement de régime, l’état-major, qui cumule objectivement tous les pouvoirs civil, militaire, judiciaire et législatif, refuse d’accéder aux instances légitimes du peuple, tout en menant une politique répressive, et d’intimidation en ordonnant l’incarcération des leaders d’opinion comme Lakhdar Bouregaâ, un héros de la guerre d’indépendance, des chefs de partis, Louisa Hanoune, secrétaire générale du PT, et Karim Tabbou, de l’Union Démocratique et Sociale, Samira Messouci, élue du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie », dénonce RI.
Dénonçant les arrestations qui a ciblé plus d’une vingtaine de manifestants et militants du hirak, l’ONG estime que « des menaces pèsent de plus en plus sur tous ceux qui s’opposent au choix que tente d’imposer le haut commandement de l’armée, celui d’une élection présidentielle le 12 décembre prochain qui n’a pour finalité que de régénérer un régime disqualifié et sans possibilités de rémission ».
« Le chef de l’État a signé le 14 septembre une loi organique relative au régime électoral ; une loi voté dans la précipitation par un parlement illégitime en 72 heures, alors qu’il ne peut légalement expédier l’examen d’une loi organique en moins de 15 jours et son contrôle par le conseil constitutionnel en moins de 10 jours », précise-t-on dans le communiqué.
Pour l’organisation l’état-major qui « dirige de fait l’Algérie, ne bénéficie d’aucune légitimité quelconque, légale, politique ou morale, et il s’est arrogé par la force tous les pouvoirs civils et militaires. Objectivement, son action s’apparente totalement à un coup d’état militaire », conclut le communiqué.

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