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Dérapage d’Abdelkader Bengrina: des avocats déposent plainte

Les deux avocats, Me Tarek Mektoub et Me Abdelkader Chohra, ont déposé plainte, hier mercredi 09 juin, près le tribunal de Sidi M’hamed contre le président du mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina, ont annoncé les avocats dans un communiqué.

La même source indique, que la plainte a été déposée en vertu de la loi 20/05 datée du 28/04/2020 du code pénal relative à la prévention et a la lutte contre la discrimination et le discours de haine, par l’avocat, Khelifi Yacine qui s’est constitué partie civile, ont annoncé les avocats.

« La liberté d’opinion et d’expression ne peut être invoquée pour justifier la discrimination et le discours de haine« , stipule la présente loi. Condamnant tout discours de haine, de discrimination, formes d’expression ou d’appartenance géographique.

Lors de son intervention le lundi 7 juin, devant des caméras de chaînes privées, en marge des élections législatives du 12 juin prochain, M. Bengrina, « avait tenu des propos très graves », dénonce les plaignants, « qui portent atteinte à l’Unité nationale. En effet, il a violé un principe fondamental de la Constitution, celui du respect absolu de la langue Tamazight qu’il a qualifiée de « CHOSE«  », s’indignent-t-ils.

« Propos racistes »

Le chef du mouvement El Bina, avait tenu des « déclarations » à connotation « raciale » dans l’ultime but de « diviser le peuple d’une seule nation » et de « diffuser le discours de haine« , dénonce les avocats.

Passant outre toute lucidité et bon sens, le mis en cause est allé même jusqu’à qualifié la région de Kabylie de « dechra« , et que par conséquent « le pays avance avec la mentalité de la dechra (rural NDLR »), indique la même source.

S’attaquant également à l’histoire, ce dernier a « falsifié les faits historiques« , en indiquant que le « lancement de la Guerre de libération nationale a été retardée jusqu’en 1954 à cause de l’arrivée des Kabyles dans les autres régions du pays« , signalent les avocats.

Il est à rappeler selon les plaignants, qu’en vertu de l’article 17 de la loi 20/05 du code pénal,  » l’état oeuvre à faciliter, aux victimes des infractions de discriminations de haine, l’accès à la justice« , conclu le communiqué.

Pour rappel, une plainte avait également visé Naima Salhi, ancienne députée et présidente du Parti de l’Equité et de la Proclamation (PEP), ainsi que le sénateur Abdelouahab Benzaïm pour avoir proféré « des propos racistes et haineux » envers la Kabylie.

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