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Dans une nouvelle démonstration de force, les étudiants déterminés à « chasser les restes du système »

Crédit photo: Interlignes MEDIA. Les étudiants ont marché pour le 19e mardi consécutif contre le régime en place.

« Maranach Habssin », (on ne s’arrêtera pas). Le slogan des milliers d’étudiants sortis en masse, dans plusieurs villes du pays, à savoir, Alger, Béjaia, Constantine, Tizi Ouzou, pour ce 19e mardi consécutif, demeure intact. Parti du rejet de tous les symboles du régime, le mouvement de protestation estudiantin s’est élargi à une dénonciation généralisée des pratiques du pouvoir qui fait feu de tous bois pour étouffer le Hirak. 

 
La marche du 19e mardi s’est ébranlée de la place des martyrs vers 10h30. Les étudiants, comme à l’accoutumée, ont chanté l’hymne national avant de prendre le chemin de Bab Azzoun. Fidèles à leurs revendications, les jeunes hirakistes ont scandé des slogans hostiles aux symboles du régime en place, à l’exemple de “Dawla madania machi askaria” (État civil et non militaire), “Had echaâb la yourid, hokm el askar min djadid” (Ce peuple ne veut pas d’un nouveau régime militaire). cirent à tue-tête les marcheurs.
Marchant, tout feu tout flamme comme un seul homme, les étudiants, n’ont pas manqué de réclamer la libération de la justice, désormais au service d’un pouvoir honni qui semble renouer avec les pratiques dictatoriales pour étouffer toute voix d’opposition. « L’indépendance de la justice viendra avec le changement dont le peuple sera le seul acteur. On ne peut espérer une justice libre tant que ces magistrats « caméléons » sont toujours là. Si le pouvoir pense qu’en usant de ces manœuvres, peut émousser la détermination du peuple, je lui dirai qu’il n’y voit que du bleu. On continuera de marcher jusqu’à ce qu’il partent tous! », fulmine un des manifestants.
Très remontés, les étudiants ont réclamé également la libération du moudjahid Lakhdar Bouregaâ, arrêté, samedi dernier, devant son domicile à Hydra (Alger) et incarcéré à la prison d’El Harrach.
Sur les pancartes brandies par les jeunes manifestants on pouvait lire « libérez les détenus ! » ( arrêtés pour avoir porté le drapeau amazigh), « le problème n’est pas dans le drapeau mais dans la bande », « Le drapeau amazigh ne porte pas atteinte à l’unité nationale, il est un symbole de liberté ».

Menace et intimidation

Tandis qu’une immense marée de manifestants défilent dans le calme pour exiger l’instauration d’un Etat de droit, les policiers, désormais habitués à leur jeu de répression, menacent les jeunes étudiants qui portent l’étendard amazigh, de les arrêter. Faisant fi de ces intimidations, les étudiants poursuivent leur marche en scandant « Silmiya, Silmiya ».
« Arrivant à la Grande Poste, des policiers en civil ont commencé à intimider et menacer les étudiants qui brandissent les drapeaux palestinien et amazigh. Ils veulent instaurer un climat de peur et de violence afin de dissuader les manifestants et arrêter la marche », témoigne Yani, un jeune étudiant qui marche au pas de charge pour rejoindre ses camarades.
A Constantine, Béjaia, Tizi Ouzou et Bouira, pour ne citer que celles-ci, les étudiants qui ont sillonné les artères principales de ces villes, ont  brandi des banderoles et scandé des slogans appelant au départ des anciennes figures du système. Gaid Salah a subi, comme chaque mardi, une violente algarade en réponse à ses décisions antidémocratiques allant à contre sens des revendications populaires. « Article 7, souveraineté au peuple, Gaid Salah arrête ton jeu », scandaient les hirakistes.

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