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Crise Politique : Pourquoi Gaïd Salah refuse-t-il la transition ?

Le chef d’Etat-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah, s’entêtera-t-il à imposer sa feuille de route ? Fera-t-il perdurer la crise indéfiniment pour faire passer son plan ? Au troisième mois de la mobilisation populaire exigeant le départ de tout le système, celui qui détient les clés du pouvoir, selon tous les observateurs de la scène nationale,  joue un double jeu.

Il déclare être « acquis à toutes les revendications du peuple». Mais, il refuse ouvertement de les satisfaire. En effet, depuis son appel à l’application de l’article 102 de la constitution en pressant l’ancien président à démissionner, Ahmed Gaïd Salah tourne en rond.

Il appelle chaque mardi au respect de la constitution, avant de se rattraper, tous les mercredis, en invoquant son ouverture « à toutes les solutions possibles ». Mais son jeu commence à exaspérer le Hirak qui s’en prend désormais à lui en lui demandant de dégager aussi.

« Gaid Salah dégage ! », scandent, depuis vendredi 3 mai dernier. C’est un synonyme de divorce entre le peuple et celui qui prétend être à ses côtés en public, avant de tenter de contourner ses demandes derrières les rideaux.

En effet, depuis son envahissement du terrain politique, le premier militaire du pays s’est montré hostile à l’idée de la transition démocratique. Il s’oppose même à la désignation de certaines personnalités, les plus en vue sur la scène nationale, pour représenter le mouvement populaire et conduire, éventuellement, la prochaine période de transition.

Bensalah, le sous-traitant   

Cependant, ses dribbles n’ont pas réussi à duper les Algériens jusque’là. Ni les poursuites judiciaires orchestrées à l’encontre des personnages politiques, économiques et militaires, ni les tentatives de division n’ont réussi à venir à bout du mouvement qui ne fait que se renforcer.

Assommés visiblement par la volée du bois vert qui lui ont asséné les manifestants à l’occasion des 11 vendredis de mobilisation, Ahmed Gaïd Salah a choisi de déléguer la plaidoirie pour l’élection du 4 juillet prochain, au chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah qui s’est effacé de la scène depuis son arrivée à ce poste.

En sous-traitant, Bensalah appelle au dialogue autour de l’installation de l’instance indépendante de gestion des élections. Il reprend à, cet effet, le contenu de l’avant-dernier discours du chef d’Etat-major.

Mais là aussi, la diversion n’a pas fonctionné. La classe politique rejette catégoriquement son appel, l’exception des partis ayant fait partie de l’ancien régime, et les corps électoral qui manifeste toujours dans la rue refuse l’élection programmée.

Pour le FFS, un «vrai dialogue ne peut pas et ne doit pas se faire avec ou à travers des personnages qui sont viscéralement et radicalement désavoués par la majorité du peuple Algérien».

« Les décideurs actuels, qui sont visiblement exclusivement issus du cercle fermé de l’Etat-major de l’armée, au lieu de répondre au sursaut historique de la dignité du peuple algérien, sont radicalement résolus à exécuter et à imposer leur propre feuille de route», explique ce parti. Le RCD, le PT, Jil Jadid, FJD, et Talaie El Hourriyat sont aussi sur la même longueur d’onde. Que fera devant cette situation, le chef d’Etat majorité.

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