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Crise politique : Gaïd Salah se renie et remet sur la table la tenue de la présidentielle

Crédit photo: DR. Ahmed Gaid Salah, chef d'état major de l'armée et vice ministre de la défense nationale

Décidément, il est difficile de suivre le chef d’État-major de l’ANP et vice-ministre de la Défense, Ahmed Gaïd Salah. L’homme ne sait plus quoi faire visiblement, face à une crise politique qui n’a que trop durer. Chaque semaine, il donne à l’opinion des propositions contradictoires, confirmant qu’au sein de l’armée aussi on navigue à vue devant l’insistance de la rue à obtenir le départ du système et de tous ses représentants.

 
Chargés violemment par les marcheurs de vendredi dernier, Ahmed Gaïd Salah répond en reniant le contenu de son message de mercredi dernier où il avait laissé la porte ouverte à toutes « les solutions possibles à la crise ».
Dans un discours prononcé, aujourd’hui au niveau de la 5ème région militaire, le premier responsable de l’ANP revient au cadre constitutionnel et insiste sur la tenue d’une élection présidentielle « dans les plus brefs délais ».
« L’attachement profond du Commandement de l’Armée Nationale Populaire à la Constitution, cautionnée par le peuple à travers ses représentants au Parlement, émane du fait que tout changement ou amendement de ses dispositions ne relève pas des prérogatives de l’Armée Nationale Populaire. Mais elle relève de celles du Président qui sera élu conformément à la volonté du peuple », déclare-t-il.
Ainsi Ahmed Gaïd Salah démontre qu’il veut définitivement fermer le jeu, malgré le fait que l’ensemble de la classe politique appelle à la mise en place d’une période de transition. « Cette position de principe est un signe manifeste et constant de la détermination de l’Armée Nationale Populaire à ne pas s’écarter de la voie constitutionnelle, quelles que soient les conditions et les circonstances », lance-t-il, qualifiant ceux qui s’opposent à sa feuille de route « d’arrivistes ».
«Quiconque prétend le contraire fait preuve d’ingratitude envers l’Armée et ses positions de principes constantes, en particulier ces arrivistes qui ont profité des richesses du pays à bien des égards et veulent aujourd’hui donner des leçons à l’Armée Nationale Populaire et son Commandement », ajoute-t-il.
Selon lui, « dans le respect de la Constitution et des institutions de l’Etat, il nous incombe d’œuvrer à réunir les conditions idoines pour l’organisation des élections présidentielles le plutôt possible ».
Présidentielle : « la solution idéale »
Pour le premier militaire du pays, la tenue des élections présidentielles « constituent la solution idéale pour sortir de la crise, faire face à toutes les menaces et dangers qui guettent notre pays et déjouer les desseins hostiles visant à nous mener vers le vide constitutionnel et entraîner le pays dans les spirales de l’anarchie et la déstabilisation ».
« Ce mécanisme constitutionnel permettra d’élire un président de la République ayant la légitimité et les prérogatives pour concrétiser le reste des revendications populaires légitimes et constitue la règle de base pour que notre pays reprenne le cours du développement et de l’édification », indique-t-il.

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