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Crise politique en Tunisie: Paris, Berlin et Washington souhaitent un retour au fonctionnement normal des institutions

Plusieurs pays ont réagi, hier lundi 26 juillet, à la situation politique qui secoue la Tunisie depuis l’annonce, dimanche 25 juillet, du Président de la République Tunisienne, Kaïs Saïed, de geler les activités du parlement pendant un mois, de la levée de l’immunité parlementaire de tous les élus, ainsi que le limogeage du chef du gouvernement, Hichem Mechichi. En effet, la France, l’Allemagne ou encore les Etats-unis ont exprimé leurs préoccupations, et appellent au respect des « principes démocratiques » dans le pays.

La France souhaite, « le retour, dans les meilleurs délais, à un fonctionnement normal des institutions » en Tunisie, a indiqué la diplomatie française. 

« La France suit avec la plus grande attention l’évolution de la situation politique en Tunisie », a déclaré la porte-parole du Quai d’Orsay, Agnès von der Mühll, et« souhaite le respect de l’Etat de droit et le retour, dans les meilleurs délais, à un fonctionnement normal des institutions, qui doivent pouvoir se concentrer sur la réponse à la crise sanitaire, économique et sociale », a ajouté la même source.

En sus,« dans le plein respect de la souveraineté de la Tunisie, la France appelle également l’ensemble des forces politiques du pays à éviter toute forme de violence, et à préserver les acquis démocratiques du pays », a insisté la porte-parole du Quai d’Orsay.

Inquiétude à l’étranger

De son côté, les Etats-Unis se disent « préoccupés » par la crise politique que vit présentement la Tunisie. Ils appellent de ce fait, au respect des « principes démocratiques » dans le pays.

Par ailleurs, quant à l’Allemagne, elle appelle au « respect des libertés civiles« , qui, note la même source, est « l’un des gains les plus importants de la révolution tunisienne (printemps arabe NDLR) » de 2011. Du côté d’Ankara, cette dernière a appelé à restaurer la « légitimité démocratique« .

Pour rappel, suite à la décision annoncée par le Chef de l’Etat tunisien, Kaïs Saïed, le parti islamiste Ennahdha, a réagi aussitôt, fustigeant les dites mesures, et dénonçant ”un coup d’Etat contre la révolution et contre la Constitution”, et a en sus souligné que ses “partisans (…) ainsi que le peuple tunisien défendront la révolution”.

Rached Ghannouchi, chef du parti, avait entamé avec d’autres députés, un sit-in devant la chambre, lundi matin, à Tunis, après avoir été empêché d’accéder à l’hémicycle par des forces militaires.

Poussant ainsi, plusieurs centaines de partisans du président Saied et du parti d’Ennahdha a échangé des jets de bouteilles et de pierres devant le Parlement à Tunis, pendant plusieurs heures en milieu d’après-midi, avait rapporté l’AFP.

Couvre-feu étendu

Dans la même journée, la présidence Tunisienne, avait instauré de nouvelles mesures « dans le cadre de l’application des procédures du confinement sanitaire« , portant interdiction de la circulation des personnes et des véhicules sur tout le territoire national, et ce, de 19H jusqu’à 6H. Tout rassemblement de plus de trois personnes sur la voie ou les places publiques est également interdit, avait souligné la même source.

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