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Crise de liquidité : Algérie Poste impuissante !

© DR | Crise de liquidité, la situation perdure depuis plus de trois semaines

La crise des liquidités au niveau des bureaux de poste perdure. Près d’un mois après l’épisode de l’Eid El Kébir caractérisé par la rareté de l’argent, les autorités peinent toujours à résoudre cette problématique et soulager les souffrances des citoyens.

En effet, à Alger et dans plusieurs wilayas, les scènes sont les mêmes. Des personnes âgées, des hommes et des femmes et des jeunes s’agglutinent, quotidiennement, devant les bureaux de poste dans l’attente d’une chance d’accéder à l’intérieur pour pouvoir retirer ne serait-ce que quelques billets.

La persistance de la crise est reconnue officiellement par la direction d’Algérie Poste. Mais au lieu de fournir des justifications rationnelles à cette éternelle problématique, les responsables de l’entreprise se cache derrière un faux-fuyant, devant l’argument officiel même au sommet de l’Etat : « L’existence de parties nuisibles qui veulent semer le doute et faire croire qu’il y a une crise économique ».

C’est cet argument qui a été d’ailleurs avancé par la directrice centrale d’Algérie Poste, Imane Toumi, lors de son passage sur les ondes de la radio nationale. Ce justificatif avait déjà été avancé au lendemain de l’Aid El Kébir. Du chef de l’Etat au ministre en charge du secteur, en passant par le premier ministre, une seule version est avancée.

Qualifiée par des observateurs de fuite en avant, celle-ci a consisté à dire « que des parties maléfiques ont incité des citoyens à retirer des sommes importantes ». On avait même évoqué l’histoire « de ce vieux plus que centenaire qui aurait effectué plusieurs retrait d’argent dans la semaines ». Pour faire avaler cette thèse, les tenants du pouvoir ont même annoncé l’ouverture d’une enquête.

Mais, vingt jours plus tard, la crise des liquidités est toujours là. Elle s’est même accentuée, faisant même des victimes. Selon le quotidien arabophone El Khabar, un vieil homme de 75 ans qui faisait la queue devant le bureau de poste de Hai El Karaz, dans la ville de Tlemcen, est décédé d’une crise cardiaque. L’homme s’était présenté sur les lieux dès les premières heures de la matinée dans l’espoir de retirer sa pension. Mais il a été surpris par la mort avant d’entrevoir la tête du guichetier de la poste qui devrait lui remettre son pécule.

Contrairement à la directrice central, le directeur d’Algérie Poste au niveau de cette wilaya avait reconnaît l’existence de la crise, lors de son déplacement au domicile de la victime pour présenter ses condoléances à sa famille.

Cette situation, faut-il le rappeler, dure depuis plusieurs semaines. Et cette crise suscite, parfois, des réactions de colère comme c’était le cas, avant-hier, dans la wilaya de Laghouat où des citoyens ont fermé la route en guise de protestation contre sa persistance.

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