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Covid-19: accusée d’avoir « sonné l’alarme trop tard », l’OMS se défend

© DR |Le secrétaire général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
© DR |Le secrétaire général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Lors d’une conférence de presse tenue hier, lundi 8 mars à Genève, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), s’est défendue d’avoir alerté trop tard l’apparition du coronavirus qui a causé une pandémie.

Une accusation que l’organisation a une fois de plus rejetée. « Nous avons fait de notre mieux pour informer chaque jour sur la situation en cours. Informer le monde sur ce que l’on savait de ce virus, sur les dangers de ce virus, et nous avons dit dès le début que c’était un virus dangereux, et que les systèmes devaient être activés« , a défendu Maria Van Kerkhove, la responsable technique à l’OMS de la lutte contre le coronavirus.

Les hauts responsables de l’OMS présents lors de cette conférence ont assuré qu’ils ont « agi ». « Nous avons mis sur pied un plan complet de préparation et de réponse qui a été publié quatre jours après l’urgence de santé publique d’importance internationale« , ajoute la responsable technique de l’organisation.

Notons qu’en marge d’une conférence de presse tenue il y’a de cela un an jour pour jour, le patron de l’OMS, Tedros Andhanom Ghebreyesus, avait alerté sur les dangers du nouveau coronavirus. Une tentative visiblement vaine étant donné que ce dernier avait à ce moment là décrété l’urgence de santé publique d’importance international le 30 janvier.

Bien que l’urgence soit du plus haut niveau d’alerte possible, cela était malheureusement « technique pour le grand public« , explique le responsable.

De son coté, le directeur chargé des questions d’urgence sanitaire à l’OMS, Michael Ryan, a annoncé qu’il comprenait que le grand public n’ait pas été sensible à la déclaration d’urgence du 30 janvier. Il souligne néanmoins, que les pays auraient dû réagir car ils connaissaient la signification de l’alerte.

Et d’ajouter sur un ton agacé que , »oui, peut-être que nous devrions crier plus fort, mais peut-être que certaines personnes ont besoin d’appareils auditifs« , accusant par ailleurs que certains pays, sans pour autant cité leurs noms, d’avoir fait « la sourde oreille » aux premières alertes données par l’OMS.

L’avis fut également partagé par le chef de l’OMS qui accuse aussi certains pays d’avoir trop tardé à agir et laissé trainé les choses, et a souligné que l’urgence sanitaire avait été déclarée le 30 janvier dernier alors qu’il y avait à ce moment là en dehors de la Chine moins de 100 cas et aucun décès.

« L’une des choses que nous devons encore comprendre est pourquoi certains pays ont réagi à ces avertissements, alors que d’autres ont été plus lents à réagir« , se questionne-t-il.

Environ 2,6 millions de personnes sont mortes du Covid-19 dans le monde depuis fin décembre 2019. Ces derniers mois, l’OMS a été accusée, en particulier par l’administration de l’ancien président américain Donald Trump, d’avoir lancé l’alerte trop tard et d’avoir notamment trop tergiversé avant de qualifier la situation de pandémie.

Avec Agences

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