La chambre d’accusation prés la Cour d’Alger a décidé ce dimanche de renvoyer au 2 mai l’examen du dossier de Mohamed Tadjadit, Malik Riahi, Tarek Debaghi, Soheib Debaghi, et Noureddine Khimoud, a-t-on appris auprès de Me Fetta Sadat.

Cet examen intervient suite à l’appel introduit par le collectif de défense contre les ordonnances de placement sous mandat de dépôt des cinq détenus par le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed.

Notons que les mis en cause ont été placés en détention provisoire le 8 avril. Ils sont poursuivis entres autres pour « direction et organisation d’une association de malfaiteurs », « diffusion de fausses informations », « attroupement visant à porter atteinte à la sécurité nationale », « possession de drogue », « diffusion d’images visant à porter atteinte à la vie d’un enfant » et « incitation d’un mineur à la débauche« .

Pour rappel, les cinq activistes ont été arrêtés le 5 avril dernier après qu’ils aient diffusé une vidéo le 3 avril montrant le jeune manifestant Said Chetouane à sa sortie du commissariat. Ce dernier a accusé, à travers la vidéo filmée et diffusée sur les réseaux sociaux, les éléments de la sûreté nationale de l’avoir « agressé » après son arrestation lors d’une tentative de marche à Bab El Oued.

Suite à cela, la direction de la sureté d’Alger avait ouvert une enquête. Le procureur général près la Cour d’Alger a réfuté les allégations d’une agression sexuelle comme annoncé par les manifestants arrêtés tout en les accusant d’avoir “exploité” le jeune Chetouane, pour “des fins politiques”.

Le collectif de la défense quant a lui, a organisé une conférence de presse après leur placement en détention préventive. Ils avaient annoncé « que certaines accusations annoncées par le procureur général ne figurent pas dans le dossier« . Ils ont notamment dénoncé « une tentative d’amplification des faits par le parquet« .