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Convoqué en conseil du CSM : le président du club des magistrats dénonce « un règlement de compte »

Le président du club des magistrats (CDM), un syndicat en cours de constitution, Saâdedine Marzoug devra comparaître, le 1er juin prochain, devant le conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature (CSM).

« On m’a avisé que je suis différé devant le CSM. La décision ne m’a pas été notifiée officiellement. On me reproche la violation de droit de réserve. C’est une erreur que je n’ai même pas commise. C’est l’actuel ministre (Belkacem Zeghamati) qui a commis des baveurs répétitives », explique-t-il, dans une déclaration à Inter-lignes.

Et d’ajouter : « Il s’agit d’un règlement de comptes qui ne date pas d’aujourd’hui. Il remonte à l’époque de Louh ». Assurant qu’il répondra à la convocation, Saâdedine Marzoug affirme qu’il demandera une audience publique. « J’ai le droit de le faire. Et s’il accepte, ça sera un moment historique qui donnera suite à d’importantes révélations.

Le président du club des magistrats affirme aussi qu’il évoquera le cas de la magistrate Fatiha Boukhers, ancienne présidente de la Cour de Tipaza et épouse de l’ancien commandant de la gendarmerie, le général Ghali Belkecir.

Le CDM a également rendu public un communiqué, ce mercredi 20 mai, où il dénonce «vigoureusement » la convocation de son président Saâdedine Marzoug.
« Nous membres du Club des magistrats (en voie de constitution) avons appris avec consternation la nouvelle de la convocation de notre collègue juge Saâdedine Marzoug, devant le Conseil supérieur de la magistrature lors d’une séance exceptionnelle, en plein pandémie, non pas pour un crime qu’il a commis ou à cause d’une corruption financière (…) », lit-on dans ce document.

Selon la même source, le « seul tort » du juge Marzoug est « d’avoir été un défenseur acharné des droits des magistrats en étant l’un des premiers à appeler à l’indépendance des juges de la tutelle du ministère de la justice, dont les responsables successifs ont choisi d’exercer leurs missions par l’obéissance, abusifs et tyranniques à l’encontre des nobles ».

Poursuivant, le Club des magistrats qualifie d’ « abusive » la suspension provisoire du magistrat Marzoug de son travail ayant abouti à sa convocation par le CSM. Le syndicat accuse, ainsi, le ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, de vouloir « museler la seule voix qui défend l’indépendance du juge ».

Pour le CDM Saâdedine Marzoug est « le profil type du juge indépendant ». « Sanctionner ce juge exemplaire reviendrait à sanctionner tous les magistrats honnêtes et défenseurs des valeurs de la justice », souligne-t-on dans le même communiqué.


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