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Conflit libyen : Pourquoi Ramtane Lamamra n’a pas remplacé Ghassan Salamé

Les réserves émises par les États-Unis au conseil de sécurité concernant la candidature du diplomate algérien Ramtane Lamamra au poste d’Envoyé spécial de l’ONU pour la Libye « obéissent à des considérations intérieures servant certains régimes, qui n’ont aucun intérêt dans le règlement du problème du peuple libyen », a affirmé mardi le ministre Conseiller à la communication, Porte-parole officiel de la présidence de la République, Belaïd Mohand Oussaïd, lors d’une conférence de presse tenue au siège de la Présidence, sans nommer le pays en question.

Selon les révélations du journal le Monde qui cite une source diplomatique au siège de l’ONU à New York, « les Américains ont bien opposé leur veto à cette nomination de M. Lamamra au poste de chef de la Mission des Nations unies pour la Libye (Manul) ».

Aujourd’hui et en réponse à une question sur « l’opposition de parties étrangères » à la nomination de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra au poste d’Envoyé spécial de l’ONU pour la Libye, M. Belaid a expliqué que la candidature de ce dernier « n’avait pas jouit de l’accord d’un membre du Conseil de sécurité », soulignant que les informations dont il dispose laissent penser que les réserves de ce membre « obéiraient (…) à des considérations intérieures servant certains régimes, qui n’ont aucun intérêt dans le règlement du problème du peuple libyen ».

« rien ne saura être décidé en Libye sans l’accord de l’Algérie« 

Rappelant les déclarations de M. Lamamra qu’il n’a aucunement sollicité la candidature à ce poste, mais que c’est le Secrétaire général de l’ONU qui l’a proposé, le Porte-parole de la présidence de la République a appelé « les cercles qui ont interprété cette histoire comme étant un échec pour l’Algérie à corriger leur jugement car, c’est plutôt un échec pour le Secrétaire général de l’ONU », a-t-il soutenu.

Le Porte-parole officiel de la présidence de la République a tenu, à cette occasion, à rendre hommage aux grands diplomates algériens dont Lakhdar Brahimi, le défunt Mohamed Sahnoun et bien d’autres « qui ont joué un rôle primordial dans le règlement des crises internationales à la demande des Nations Unies », ajoutant que le choix porté sur M. Lamamra « est pour nous un motif de fierté et d’orgueil de ce que la diplomatie algérienne compte en compétences ».

Concernant la crise en Libye, M. Belaïd Mohand Oussaïd a réitéré que « rien ne saura être décidé en Libye sans l’accord de l’Algérie, encore moins contre elle », affirmant qu’« elle continuera à assumer son rôle intègre désintéressé de tout calcul au détriment des vies des innocents en Libye ». « Il s’agit là d’un devoir national et d’une dette vis-à-vis- de ce peuple frère qui a été aux cotés de l’Algérie durant sa Guerre de libération, et l’Algérie ne peut oublier ceux qui l’ont soutenu dans les moments difficiles », a-t-il déclaré.

A une question sur la campagne ciblant la diplomatie Algérienne, le Porte-parole officiel de la présidence de la République a répondu que les déclarations du Président Tebboune quant au recouvrement par l’Algérie de son rôle régional « ont probablement dérangé certains Etats et régimes qui auraient préférer que la voix de l’Algérie demeure basse » Cependant, a-t-il précisé, « ceci ne change rien dans la détermination de l’Algérie à jouer pleinement son rôle, qu’on le veuille ou pas ».

Pour rappel, plusieurs tentatives de la résolution de la crise libyennes ont échouée, notamment par l’Allemagne et la Russie ces dernières semaines et la situation reste encore tendue.

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