Le clan présidentiel et l’ancien patron du DRS, le Général Toufik, ont effectivement tenté de démarcher Liamine Zeroual, pour tenter de trouver une solution à la crise actuelle.
Il a été saisi, officiellement, pour prendre la présidence de l’instance de transition. C’est ce qu’a confirmé l’ancien président dans une déclaration rendue publique, aujourd’hui.
« Par souci de transparence et par respect de la vérité, je tiens à préciser que j’ai reçu, en date du 30 mars dernier à sa demande, le général à la retraite Mohamed Mediene qui m’a soumis une proposition de présider l’instance de transition. Il m’a affirmé que la proposition a été prise en accord avec Saïd Bouteflika, conseiller à la présidence de la république », précise Liamine Zeroual dans sa lettre reprise par le site du quotidien arabophone El Khabar.
Selon le document, l’ancien chef de l’Etat affirme avoir répondu à son interlocuteur « qu’il a la confiance en le peuple Algérien ». « Je lui ai dit qu’il est nécessaire de s’abstenir de mettre des embûches devant la marche du peule qui a recouvrer sa souveraineté », souligne-t-il.
A travers cette réaction, l’auteur de cette lettre laisse entendre qu’il avait rejeté l’offre qui lui a été faite. Poursuivant, Liamine Zeroual affirme « avoir ressenti de la fierté en voyant ces millions d’Algériens réclamer la démocratie consciemment, avec force et organisation qui ont honoré la Nation et donné à l’Algérie et son peuple une image digne de nos aspirations historique ».
«Depuis l’indépendance, notre système politique n’a pas su être à l’écoute du peuple, se réformer à temps, se moderniser et se hisser à la hauteur des attentes d’un grand peuple qui, le 22 février 2019, n’a pas raté son rendez-vous avec la démocratie et a réconcilié l’Algérie avec son immense histoire », rappelle-il encore.
« Aujourd’hui, et devant la gravité de la situation, les tenants du pouvoir doivent faire preuve de raison et de discernement et s’élever à la hauteur de notre peuple pour éviter tout dérapage aux conséquences inéluctables pour le pays et laisser les Algériens s’exprimer librement et imposer la volonté de notre grand peuple », conclut-il.