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Condamnation de Khaled Drareni: le comité de soutien charge Tebboune et Ammar Belhimer

© DR | Khaled Drareni, condamné à 2 ans de prison ferme

« Les geôliers de Khaled Drareni devant leurs responsabilités ». C’est ce qu’a affirmé, ce mercredi, le comité de soutien au journaliste, condamné le 15 septembre dernier, à deux ans de prison ferme.


Dans un communiqué rendu public, le comité charge le président, Abdelmadjid Tebboune et le ministre de la communication, Ammar Belhimer, qui ont tout fait, à travers leurs interventions, à justifier l’emprisonnement du journaliste avant de l’enfoncer.

« Le directeur de casbah tribune a subi un traitement spécifique. Celui d’un otage personnel de Abdelmadjid Tebboune. Le président de la République a conduit une charge personnelle contre le détenu provisoire, le 02 mai 2020 en le traitant de « Khebardji » pour justifier son incarcération le 27 mars précédent« , explique le comité dans un communiqué.

Selon la même source, l’appareil de la justice, la cour d’Alger, après le tribunal de Sidi M’hamed ne « s’est pas « libéré » de cet épisode unique dans les anales où un chef d’Etat se transforme en procureur général dans une affaire en cours, ajoutant une accusation inventée par son entourage et ne figurant ni dans le rapport de l’enquête préliminaire ni dans le dossier de l’instruction judiciaire« .

Le verdict, ajoutent les rédacteur de ce communiqué, « a suivi le réquisitoire assumé au sommet de l’État » . « C’est un précédent d’une gravité monumentale dans la vie de la république s’agissant d’un journaliste protégé par l’article 50 de la constitution pour exercer sa mission d’information« , précisent-ils également.

Rappelant que les seuls faits pour lesquels Khaled Drareni est poursuivi « sont liés à l’exercice de son métier de journaliste », le comité dénonce avec force contre la tentative honteuse du ministre de la communication Amar Belhimmer d’ôter à Khaled Drareni sa qualité de journaliste.

« Notre collègue est reconnu par ses pairs, par le public algérien par les auditoires des médias étrangers, par les organisations mondiales de défense de la presse, et surtout par les centaines de milliers de manifestants du Hirak à Alger, comme un grand témoin professionnel de son temps, le cœur même de la mission de journaliste« , soulignent-ils comme rappeler à Ammar Belhimer ces réalités qu’il semble vouloir nier à tout prix.

L’entêtement de l’appareil sécuritaire et du président de la république à priver khaled drareni de sa liberté pour qu’il ne témoigne plus, indique-t-on dans le même communiqué, a déclenché la plus grande compagne de soutien pour un détenu en Algérie et la plus au monde pour un détenu algérien.

« C’est une source de fierté pour la profession, mais un immense gâchis pour les énergies du pays et pour les promesses de liberté portées par le mouvement populaire. L’Algérie est au bancs des nations pour la politique répressive des ses gouvernants. Elle subit une dégradation sans précédent de son image », précise la même source, réitérant l’engagement du comité à « poursuivre sans relâche la formidable compagne en cours pour la libération et la réhabilitation de Khaled Drareni dont le courage et la ténacité ont irradié le projet, aujourd’hui populaire, d’une Algérie libre et démocratique ».

Le comité a intégré dans ses revendications la libération des autres journalistes et éditeurs de presse détenus : Abdelkrim Zeghilèche, Abdessamia abdelhai.
Il est solidaire et converge, ajoute-t-on, avec tous les autres comités en lutte pour la libération des détenus du Hirak et des détenus d’opinion.

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