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Commerce extérieur: Benmeradi et les 40 voleurs !

Le ministre du commerce, Mohamed Benmeradi, a déclaré aujourd'hui que les importations ont très souvent servi à faire des transferts beaucoup plus qu’à approvisionner l’économie nationale.

Mohamed Benmeradi est un nom qu’il faut peut-être retenir. Le ministre du Commerce qui a réuni, ce mardi à Alger  les responsables locaux de son ministère, a jeté un nouveau pavé dans la mare. Il a affirmé que les importations visaient notamment à faire sortir des devises qu’à  approvisionné le marché. «Les importations ont beaucoup plus servi à faire des transferts qu’à approvisionner l’économie nationale».
«Les opérations d’importation, je ne vais pas jeter un pavé dans la marre, sont de plus en plus suspectes. Il y a une problématique. Je n’hésiterais pas à le dire. Nous sommes certains qu’il y a un phénomène de surfacturation mais je ne peux pas vous dire qu’elle est son niveau. Nous y travaillons. Nous travaillons avec les institutions internationales pour essayer de maîtriser l’ampleur de ce phénomène et les moyens de lutter contre. Mais aujourd’hui, les importations ont très souvent servi à faire des transferts beaucoup plus qu’à approvisionner l’économie nationale. Ça je le dit et je l’assume», a en effet indiqué le ministre. Les présents et les journalistes présents n’ont pu qu’exprimer leur étonnement.
Cette audace de Mohamed Benmeradi rappelle les déclarations similaires tenues, l’année dernière, par l’ancien titulaire du poste, Bakhti Belaïb. L’ancien ministre décédé en janvier dernier suite à un cancer. Il avait en effet indiqué, dans une émission radiophonique, que « les surfacturations représentaient un tiers des importations ». Comparés aux données de l’époque. Cela signifie que les montants des surfacturations dépassaient 20 milliards de dollars. Les importations représentaient, pour cette période, environ 60 milliards de dollars.
Les propos de Benmeradi trouvent tout leur sens dans la situation actuelle du pays. Les dernières données des services des douanes indiquent en effet que malgré les mesures draconiennes prises par les autorités gouvernementales l’an dernier, les importations n’ont été réduites que de 900 millions de dollars sur un an. Or, le gouvernement avait tablé sur une réduction de 5 à 10 milliards de dollars. D’où la décision radicale de Ahmed Ouyahia d’interdire carrément l’importation de 850 produits. Mais cela suffira-t-il à arrêter la spirale de l’épuisement des réserves de changes ? Le gouvernement a-t-il les moyens et la volonté de sévir contre ceux qui recourent aux surfacturations ? Les mois à venir répondront à ces interrogations. En attendant, tout le dispositif reste en poste…

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