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Centre de recherche en langue et culture Amazighes de Tizi Ouzou: à quand un preneur?

Le Centre National de Recherche en Langue et Culture Amazighes, dont l’infrastructure et les équipements seraient selon toute vraisemblance prêts à l’emploi, peine à trouver preneur!

 
Les derniers évènements sur la question de la promotion de la langue amazighe qu’ont connu plusieurs wilayas du pays, dont Tizi-Ouzou en Kabylie a fait réagir ce matin les enseignants du département de langue et culture amazighes de l’université Mouloud Mammeri. À travers une déclaration, ils ont salué  «  la mobilisation des étudiants et des citoyens dans cette action de protestation contre une tentative de déni, preuve que la question amazighe est l’affaire de tout un peuple, nous condamnons avec la plus grande fermeté tant la tentative d’instrumentalisation et de diversion visant à détourner l’attention en créant de faux problèmes, que l’incohérence et autres inconséquence d’un système qui souffle le chaud et le froid ».
« En tant qu’acteurs directs de la vie du domaine, nous tenons à attirer l’attention sur le fait que la généralisation de l’enseignement de la langue amazighe suit son cours en dépit des difficultés et que le processus, mis en branle depuis peu, est irréversible. Nous insistons néanmoins sur la nécessité d’inscrire ce processus dans une mission plus large, de longue haleine et dont les tâches qui en découlent sur le long terme appellent une méthodologie et des outils appropriés à même de mener ledit processus à terme », écrivent-ils tout en estimant que des «  textes de loi clairs et précis doivent être promulgués, des institutions, des instances doivent être mises sur pied, qui sont censés traduire sur le terrain la volonté politique de l’état de promouvoir la langue amazighe. Or force est de constater que sur ce plan l’incertitude plane sur des projets pourtant névralgiques ».
Pour les rédacteurs de la déclaration « le décret de promotion de la langue amazighe au statut de langue officielle a été promulgué en janvier 2016. Près de deux ans après, nous attendons toujours la loi organique, le décret d’application censé préciser le décret et donner un contenu plus concret (domaines d’utilisation, idiome(s) à promouvoir, échéancier, moyens à mettre en œuvre, etc.) à un texte déjà problématique. Par-delà la question de son opportunité, le projet fantôme d’académie de la langue amazighe, dont la rumeur dure depuis des lustres, tarde à voir le jour, on en ignore les raisons ».
En conclusion, ces enseignants en langue et culture amazighes affirment que « l’ex-futur projet de promotion des Département de Langue et Culture Amazighes en Instituts en vue de les doter davantage d’autonomie de décision, nécessaire à la recherche dans un domaine aussi spécifique que le nôtre, est jusque-là resté lettre morte. Également, le dernier projet en date, celui du Centre National de Recherche en Langue et Culture Amazighes, dont l’infrastructure et les équipements seraient selon toute vraisemblance prêts à l’emploi, peine à trouver preneur » et d’affirmer en résumé : « ce travail appelle une prise en charge réelle dans le cadre d’une politique claire, nécessaire et indispensable pour faire jouer à la langue amazighe le rôle qu’on est en droit d’attendre d’une langue officielle (enseignement, administration, communication, etc.) avec dignité, sans fard ni fanfare ! »
 

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