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Célébration nationale de Yennayer : un retour aux sources

D’est en Ouest, du Nord au Sud…l’Algérie entière a vibré, ce mardi 12 janvier, au rythme des festivités de Yennayer ; le nouvel an berbère 2971. «Asseggas Ameggaz (bonne année en Tamazight)» est sur toutes les langues. Après des années de lutte pour la reconnaissance de l’identité amazighe de l’Algérie, le pays signe désormais un retour affirmé aux sources. Une réconciliation avec une histoire vieille de plusieurs millénaires.
La célébration prend même le caractère officiel, avec des vœux présentés par des hautes autorités du pays aux Algériens, à l’image du Président Tebboune et du premier ministre, Abdelaziz Djerrad. Les voix opposées à cette journée nationale, chômée et payée, sont devenues très minoritaires face à cet éveil identitaire qui a réconcilié les Magrébins en général, et les Algériens en particulier, avec leurs ancêtres.
Pour cette année, le pharaon berbère, Chachnak, s’est même invité au pays de ses aïeux. C’est en référence à son règne que l’académie berbère avait décidé, il y a plusieurs dizaines d’année, d’établir le point zéro du calendrier Amazigh que l’on connait aujourd’hui en référence à cette personnalité historique. Une référence historique ou mythique qui est depuis honorée par tous les Amazighs du monde : des iles canaries à l’oasis de Sioua en Egypte, en passant par le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et la Libye.
Chachnak quitte enfin ses pyramides égyptiennes pour camper au pied du Djurdjura. En effet, sa statue a pris position, depuis ce mardi, 1er jour de Yennayer, dans la ville de Tizi Ouzou. Une commémoration spéciale pour ce roi berbère qui s’articule autour de plusieurs symboliques et mythes. Malgré quelques mécontentements et contestation de ce choix exprimés par certains, la statue a été inaugurée officiellement.

Une mosaïque culturelle

Mais ce n’est pas le seul fait magique de Yennayer. Célébré depuis des années par les algériens en lui donnant des appellations différentes, selon les parler algériens, le jour de l’an berbère est fêté aujourd’hui de manière officielle. Dans les chefs lieux de wilayas et des communes, mais aussi dans les villages les plus reculés du pays, l’occasion permet l’émergence d’une mosaïque culturelle qui constitue la richesse du pays.
Chaque région exhibe alors ses traditions et son patrimoine. Et ça va de l’art culinaire au vestimentaire, en passant par la danse, la chanson et le mode de vie traditionnel qui résiste toujours aux effets de la mondialisation. Cette fête permet aussi aux nouvelles générations de rester attachées à leurs valeurs et aux traditions de leurs ancêtres.
Ce sont d’ailleurs les jeunes, hommes et femmes, qui sont en tête de l’organisation des festivités de célébration de Yennayer. Un fait qui prouve que le témoin est bien passé d’une génération à une autre et que ce lien est tellement fort et solide qu’il est difficile de le rompre aujourd’hui comme demain. Asseggas Ameggaz !

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