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Célébration de la victoire de l’Algérie en CAN: Amnesty International dénonce la répression marocaine contre les sahraouis

Crédit photo: DR. Des manifestants sahraouis réprimés par les forces de sécurité marocaine lors d'une manifestation pour célébrer la victoire de l'Algérie à la CAN 2019

L’organisation non gouvernementale (ONG) Amnesty International (AI) a dénoncé, ce jeudi 1er aout, la violente répression des manifestants sahraouis par les forces de sécurités marocaines, en marge d’une manifestation pacifique à El-ayoune pour célébrer la victoire de l’équipe de football algérienne à la CAN 2019.

 
Amnesty a appelé les autorités marocaine à ouvrir une enquête sur les événements qui se sont déroulé le 19 juillet à El Ayoune, jour de la victoire de l’Algérie à la CAN 2019. « Les autorités marocaines doivent ouvrir une enquête impartiale et efficace sur le recours excessif à la force par les forces de sécurité, à Laayoune, contre des manifestants et manifestantes sahraouis qui célébraient la victoire de l’équipe de football d’Algérie à la Coupe d’Afrique des nations le 19 juillet », a déclaré Amnesty International dans un communiqué rendu public ce jeudi.
Selon l’ONG, des témoins ayant participé à la manifestation pacifique, ont raconté que « les forces auxiliaires marocaines avaient commencé à poursuivre des supporters avec des véhicules de police et, selon un témoignage, avaient renversé au moins trois personnes », indique la même source.
« Deux personnes au moins ayant assisté à la mort de Sabah Njourni ont indiqué qu’elle avait été heurtée par deux véhicules des forces auxiliaires,qui avaient accéléré en sa direction et ne s’étaient pas arrêtés pour lui porter secours ou vérifier comment elle allait », ajoute l’ONG.
Amnesty explique qu’après avoir analysé des images satellite et recoupées avec des vidéos filmées au moment où la jeune femme a été renversée montrent « qu’elle se trouvait sur un passage piéton ou juste à côté ».
« S’ils avaient voulu ralentir, ils auraient pu le faire, la rue était déserte,a-t-elle déclaré. La jeune fille arrivait en courant d’une autre rue, elle était sur le passage piéton, mais ces deux voitures des forces auxiliaires roulaient extrêmement vite – c’est un quartier d’habitation, ils ne devraient pas rouler si vite », déclare l’ONG citant une témoin de la scène.
La même source explique que « la première voiture avait heurté Sabah Njourni, la projetant dans les airs, et que la deuxième lui avait ensuite roulé dessus. La jeune femme est morte des suites de ses blessures peu après son arrivée à l’hôpital. La militante a par ailleurs indiqué qu’une autre personne renversée par une voiture ne s’était pas rendue à l’hôpital par crainte des représailles des autorités ».
« Les autorités marocaines, qui administrent le Sahara occidental, continuent d’imposer des restrictions arbitraires aux droits des Sahraouis à la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association es forces de sécurité marocaines ont eu recours à une force excessive pour disperser des manifestations pacifiques, et des militant·e·s sahraouis ont été la cible de harcèlement, de manœuvres d’intimidation et de poursuites simplement pour avoir exprimé leurs opinions et exercé d’autres de leurs droits fondamentaux », dénonce Amnesty.

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