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Campagne électorale : première journée cauchemardesque pour les candidats

Annulation de meeting et douches froides… Les candidats à la présidentielle contestée du 12 décembre prochain mesurent déjà le degré du rejet populaire dont ils font l’objet. Ils entament laborieusement la campagne électorale, lancée aujourd’hui dans un climat très tendu.
@INTERLIGNES/Les manifestants s'en prennent au QG de campagne de Bengrina

Comme attendu, les prétendants à la magistrature suprême ont été sérieusement malmenés à l’occasion de la première journée de campagne électorale qui s’annonce d’ores et déjà laborieuse.
En dépit d’une présence policière renforcée pour assurer leur sécurité, les candidats n’ont pas échappé à la colère des citoyens hostiles à ce scrutin, qualifié de passage en force du pouvoir. En effet, pour son premier contact avec la rue, le candidat islamiste, Abdelkader Bengrina, président du parti El Bina, qui avait affirmé, il y a quelques mois, « qu’il sera le futur président », a eu droit à une véritable humiliation.
L’homme s’est contenté d’une simple balade en voiture, à Alger. Il n’a pas pu rencontrer les éventuels électeurs. Sa mésaventure a commencé à la Rue Asselah Hocine, à proximité du siège de la wilaya d’Alger et de l’Assemblée populaire nationale (APN).
A la place d’un bain de foule convoité, Abdelkader Bengrina a eu droit à un déluge d’insultes le contraignant à prendre la fuite précipitamment. Des dizaines de citoyens opposés à cette élection l’ont accueilli avec des slogans hostiles. « Klitou leblad ya saraqine (vous avez tout bouffé) » et « makach el vote y a shab l’casse-croute (il y aura pas de vote, mangeurs de casse-croute) », lancent-ils à son adresse.
Les manifestants se sont dirigés, par la suite, au siège de son quartier général (QG) de campagne et ont jeté des œufs sur son poster accroché sur le balcon, en lançant des slogans hostiles à son égard. A 12h00, la journée de campagne était déjà terminée pour Abdelkader Bengrina qui a, visiblement, annulé plusieurs étapes de son programme, dont une escale prévue à la maison de le Presse Tahar Djaout d’Alger.

Tlemcen refroidit Benflis

Ali Benflis a eu aussi droit à la même douche froide à Tlemcen, à l’extrême Ouest du pays. Le candidat malheureux aux présidentielles de 2004 et 2014, a été malmené. Accueilli par des cris de « Benflis dégage ! », il a trouvé d’énormes difficultés pour animer son meeting dans la ville.
Plusieurs centaines de personnes, dont des étudiants de l’université de Tlemcen, se sont rassemblés, dès le début de la matinée, devant la Maison de la culture de la ville où il devait animer son premier meeting électoral. « H’na ouled Amirouche, marche-arrière ma nwelouch (Nous sommes les enfants du (martyr) Amirouche, on ne va pas faire machine arrière) », lancent les protestataires. «Dites-lui (à Benflis) qu’il n’y aura pas de vote à Tlemcen », ajoutent-ils.
Les protestataires ont réclamé aussi la libération des détenus d’opinion, dont le Moudjahid Lakhdar Bouregaâ. « Vous emprisonnez les Moudjahidine et vous appelez au dialogue. Quelle honte ! », lancent-ils encore.
Selon certains témoins sur place, la police, présente en force sur les lieux, a procédé à de nombreuses arrestations parmi les manifestants opposés aux élections.

Journée cauchemardesque pour Tebboune

Pour Abdelmadjid Tebboune, la journée a été carrément cauchemardesque. Après avoir perdu, dans la matinée, son directeur de campagne, Abdellah Baali, qui a jeté l’éponge, l’ancien premier ministre a dû annuler son premier meeting prévu à l’hôtel Riad d’Alger, faute d’auditoire.
Sa direction de campagne a tenté de maquiller ce ratage. « Abdelmadjid Tebboune n’a pas pu être présent ici pour des considérations personnelles. Il promet de vous rencontrer une autre fois », tente de justifier Hassan Mermouri, ancien ministre du tourisme, qui a rejoint le staff de campagne du candidat Tebboune.
 

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