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Blocage à APN : Bouhadja résiste et la majorité insiste

S’achemine-t-on vers le blocage de la chambre basse du parlement ? A moins qu’il y ait de nouveau rebondissement durant cette journée de lundi, l’APN risque de connaître une situation inédite. En tout cas, cinq groupes parlementaires menacent de geler les activités de l’Assemblée pour contraindre le président, Saïd Bouhadja à démissionner.

Ces derniers viennent de lui remettre une motion lui demandant de démissionner de son poste. « Les parlementaires signataires de cette motion sont le parti du Front de Libération nationale (FLN), du Rassemblement national démocratique (RND), du Mouvement populaire algérien (MPA), de Tajamoue Amel El Djazair (TAJ) ainsi que des indépendants », expliquent les auteurs de ce document, en se targuant d’avoir recueilli « 351 signatures de députés sur les 462 que compte l’APN ».
Illégalité
Selon eux, « la démarche vise à éviter le blocage du travail de l’Assemblée ». Toutefois, il est à relever que la loi organique fixant l’organisation et le fonctionnement de l’APN et du Conseil de la Nation ainsi que les relations fonctionnelles entre les chambres du Parlement et le gouvernement, et le règlement intérieur de l’Assemblée, prévoit quatre cas de vacance de la présidence de l’APN : démission, incapacité, incompatibilité ou décès.
Ainsi, la démarche de ces députés parait illégale. Car, selon cette loi organique, le Président du Conseil de la Nation, et le président de l’APN sont élus conformément aux dispositions de l’article 131 de la Constitution. Le règlement intérieur de chaque chambre précise les modalités de leur élection.
En effet, selon l’article 10 du règlement intérieur de l’APN, en cas de vacance de la présidence de l’APN, il est procédé à l’élection du président de l’APN suivant les mêmes modalités prévues par le règlement intérieur, dans un délai maximum de 15 jours à compter de la déclaration de la vacance.
Cette entrave à la loi semble être comprise pas Saïd Bouhedja. Ayant reçu les représentants des contestataires, il rejette tous leurs arguments. « Il faut d’abord que je sache s’il s’agit d’une démission ou d’un limogeage. Il faut qu’on me l’explique, je demande à être convaincu. La démission est un acte volontaire. Je m’accorde deux à trois jours de réflexion », indique-t-il dans une déclaration à certains médias.
Djamel Ould Abbas : l’instigateur en chef
Il affirme également avoir demandé à voir les signatures, mais les initiateurs de la démarche ont refusé de les lui transmettre. « Dans le texte, ils m’imputent des erreurs que je n’ai pas commises. J’ai refusé globalement et dans les détails cela. Par exemple, ils disent que j’ai fait des recrutements anarchiques, alors que je n’ai recruté que deux personnes. Ils évoquent la mauvaise gestion alors qu’il s’agit de la responsabilité du secrétaire général de l’APN. Ils parlent de missions à l’étranger alors que ce n’est pas moi qui désigne les délégations », ajoute-t-il.
Sachant que la démarche est illégale, les chefs du groupe parlementaire du FLN, Mouadh Bouchareb a déchiré la liste des signataires de la prétendue demande de départ du président de l’APN. Pourquoi ? Contient-elle de fausses signatures ? Rien n’est moins sûr. Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbas, principal instigateur de cette cabale contre Bouhadja, est habitué à ce genre d’intrigue.
 
 
 
 
 

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